Le ministre de la Culture, M. Azzedine Mihoubi, a qualifié la 9e édition du Festival du théâtre arabe, qui s’est déroulée
du 10 au 19 janvier dans deux wilayas, Oran et Mostaganem, «de très réussie», par la grande qualité des œuvres présentées et le niveau élevé de la liberté d’expression et de critique qui l’ont caractérisée, et ce lors de son allocution, à l’occasion de la cérémonie de clôture du festival qui a eu lieu jeudi soir à Mostaganem.
L’Institut du théâtre arabe qui a organisé conjointement cet évènement avec l’ONCI, a attribué au Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, une attestation de reconnaissance en signe de remerciement pour les efforts qu’il déploie pour le soutien à la culture et au Théâtre en particulier. « L’Algérie est le pays de la liberté d’expression, de la liberté d’initiative et de créativité », a indiqué Azzedine Mihoubi devant les hôtes de Mostaganem, avant d’ajouter que le Chef de l’Etat a veillé personnellement à ce que tous les moyens et toutes les conditions assurant le bon déroulement de cet évènement et sa réussite soient assurés.
Il a rappelé en outre que cette 9e édition s’est tenue dans une conjoncture assez spéciale marquée par de grands changements et les mutations profondes que traversent le monde arabe où la culture peut jouer un rôle pivot pour maintenir les équilibres à tous les niveaux. Plusieurs personnalités ont été distinguées lors de cette cérémonie de clôture, entre autres, Sheikh Sultan Ben Mohammed Al Qassimi, membre du Conseil supérieur des Emirats Arabes Unis et gouverneur de l’émirat de Sharjah, président et fondateur de l’Institut du théâtre arabe, le directeur de l’ONCI, Lakhdar Bentourki, et les membres secrétaires de cet institut.
Un hommage posthume très émouvant a été rendu au journaliste et militant défenseur du théâtre Fethennour Benbrahim, décédé le 7 décembre dernier. Outre le ministre de la Culture et les walis d’Oran et de Mostaganem, plusieurs hautes personnalités ont pris part à la cérémonie de clôture de la 9e édition du Festival du film arabe, parmi eux, Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement et les ambassadeurs de plusieurs pays participants.
La prochaine édition se tiendra en Tunisie, ont annoncé les organisateurs. Pour rappel, l’édition d’Oran et de Mostaganem « Azzedine-Medjoubi » a vu la participation de près de 550 personnes au festival du théâtre arabe et 33 œuvres théâtrales en compétition officielle. Plusieurs ateliers de formation ont, par ailleurs, été organisés en marge de l’évènement dont 4 destinés au développement de certaines expériences modèles du 4e art arabe.
M. Azzedine Mihoubi, Ministre de la Culture :
« La culture peut constituer une passerelle permettant de dépasser toutes les difficultés »
Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a souligné, jeudi soir, à Mostaganem, que la culture peut constituer une passerelle permettant à la nation arabe de dépasser toutes les difficultés. « La culture est capable de jouer un véritable rôle dans les profonds changements qui marquent la nation arabe non seulement sur le plan politique mais également sur les plans social, culturel et psychologique. Elle peut constituer une passerelle permettant de dépasser toutes les difficultés », a souligné le ministre, dans son intervention à la clôture de la 9e édition du Festival du théâtre arabe.
Azzedine Mihoubi a appelé à une prise de conscience des intellectuels et des créateurs sur les impératifs imposés par la situation que traverse actuellement le monde arabe. « L’intellectuel est en fin de compte la conscience de cette nation. Il exprime ses aspirations et ses contradictions », a-t-il estimé, soulignant que le succès qu’a connu cette édition abritée par l’Algérie « n’est pas seulement celui du théâtre arabe mais de la culture arabe en général ».
« L’Algérie est le pays de la liberté d’expression, du théâtre et de la création », a souligné le ministre, précisant que « le Président Bouteflika apporte un soutien à tout ce que nous entreprenons. Il a veillé à ce que tous les moyens de succès soient garantis à cette édition du Festival ». Dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture, Azzedine Mihoubi a annoncé qu’un programme a été élaboré dans le cadre de la manifestation « Mostaganem, capitale du théâtre 2017 » marquant le 50e anniversaire du festival national du théâtre amateur.
« Ce programme devant s’étaler sur une année, sera annoncé au mois de mars prochain, il impliquera toutes les parties concernées par le 4e art », a-t-il indiqué. Par ailleurs, le ministre a fait état de l’entame d’une étape visant la réforme du secteur de la culture en général. Des réformes structurelles et d’autres dans les mécanismes, des conceptions et de la gestion. Nous avancerons par étapes dans la révision des textes et des mécanismes de gestion », a-t-il assuré, tout en estimant que le théâtre public a besoin d’être revu par la voie de la concertation, du dialogue et de la présentation d’idées nouvelles avec tous les partenaires et aussi de l’entreprise théâtrale pour garantir la pérennité de la pratique théâtrale ».
Dans ce sens, il a indiqué que l’élaboration d’un cahier des charges est envisagée pour être applicable à tous les théâtres.
Le ministre a appelé les gestionnaires de ces établissements à chercher des sources de financement supplémentaires. « L’homme de théâtre ne doit pas réfléchir avec une logique de fonctionnaire mais celle d’un professionnel », a-t-il estimé.