Particulièrement cette année, il a été décidé de récupérer les peaux de mouton par deux ministères pour les recycler dans l’industrie du cuir et par les mosquées. Il n’en demeure pas moins que d’un côté comme de l’autre, les mécanismes de ramassage des toisons n’ont pas été mis en place correctement. Des endroits pour stocker les peaux offertes par les citoyens n’ont pas été non plus aménagés. À ce titre, des centaines de peaux sont entassées devant les lieux de culte, à l’air libre. Les comités des mosquées ne savent pas vraiment comment gérer ces dons.
En attendant de trouver des solutions, la puanteur qui se dégage des toisons maculées de sang et de bouse rend les abords de certaines mosquées infréquentables. Pour éviter ces désagréments, quelques mosquées, à l’instar de celle Moubarek El-Mili, située au centre-ville de la ville de Mila, ont averti à l’avance les fidèles qu’elles n’accepteraient pas de peaux de mouton, préférant ainsi se priver d’une substantielle source de revenus plutôt que de se confronter à une grosse contrainte logistique.
