COLLECTE DES SIGNATURES DES ÉLUS : Le PT dénonce des pressions

COLLECTE DES SIGNATURES DES ÉLUS : Le PT dénonce des pressions

Au sein du Parti des travailleurs, la question de la participation ou pas à la prochaine élection présidentielle ne sera tranchée qu’à la fin du mois courant.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Ce sera à l’occasion d’une session extraordinaire du comité central du parti. D’ici là, les concertations et les discussions se poursuivront au niveau des structures de base du parti avec des rapports établis au quotidien. Des retours d’écoute qui font ressortir deux grandes tendances : l’une plaidant pour la participation et l’autre pour le boycott du scrutin du 18 avril prochain. Une certitude, cependant, nous affirmait, hier mercredi, un cadre dirigeant du parti : l’option du soutien d’un autre candidat est rejetée par la base.

Et le bureau politique du parti se doit de se retrouver, demain vendredi, pour un double bilan d’étape : d’abord purement opérationnel avec l’évaluation de l’opération de collecte des signatures des électeurs pour la validation de la probable candidature de la secrétaire générale du PT. Et parce que le parti dispose de plus de 600 élus locaux (APC et APW), la direction du parti a opté pour la seconde option concernant les parrainages des électeurs, exigée par la loi portant régime électoral, soit les signatures des élus locaux. A ce propos justement, notre source a tenu à dénoncer les pressions subies par des maires de la part de commis de l’Etat, dont notamment des chefs de daïra, pour des signatures collectives de tous les membres des Assemblées, pour le Président-candidat. Il y a ensuite le bilan d’étape «politique» avec le passage au crible des deux grands avis de la base militante qui, de par leur opposition radicale, met la direction nationale du PT dans un embarras sans précédent tant l’équation ne s’est jamais posée de la sorte.

Il faut avouer que le choix entre les deux options n’est pas facile à prendre tant il s’agira de peser et de repeser les retombées de l’une et de l’autre. Car, une participation serait perçue comme un renoncement au discours radical adopté par le parti ces derniers temps, en rupture totale avec la logique de «soutien critique» qui a toujours été, ou presque, la sienne. Mais un boycott du rendez-vous du 18  avril prochain sera, a contrario, perçu comme un «recentrage salutaire» du parti au sein de l’opposition avec, cependant, tous les risques qu’une telle option suppose, le parti jouant visiblement sa «survie» à l’occasion de cette échéance présidentielle.

M. K.