ALGER – Le président du Comité olympique et sportif algérien (COA) Mustapha Berraf, réélu samedi à Alger pour un nouveau mandat (2017-2020), a déploré les « man£uvres » de certaines personnes « malintentionnées » qui voulaient lui barrer la route pour briguer la présidence de l’instance.
« J’ai décidé de mener la bataille en dépit des manœuvres entreprises par des personnes qui ne voulaient pas de moi au COA. Je leur dis : +Ceux qui ne voulaient pas de moi doivent montrer ce qu’ils ont apporté au sport algérien+. J’ai été l’architecte qui a ramené quelque chose à l’instance olympique à l’image du musée, alors que cela relève des prérogatives des pouvoirs publics. Ceux qui voulaient mon départ auraient dû penser aux moments difficiles que j’ai passés pour obtenir l’organisation des jeux méditerranéens 2021 d’Oran. Celui qui veut me menacer, doit le faire devant la justice algérienne et je défie quiconque de présenter des preuves. La seule autorité qui peut se prévaloir de juger les gens, c’est la justice », a affirmé Berraf lors d’un point de presse tenu peu après sa réélection.
Le président sortant du COA a été réélu samedi pour un deuxième mandat de suite à la tête de l’instance avec 80 voix contre 45 au profit de son concurrent Abdelhakim Dib, président de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) et 11 bulletins nuls.
Le troisième candidat, Sid Ali Lebib s’est retiré de la course avant le début des travaux de l’assemblée générale élective qui se sont déroulés dans une ambiance électrique, dénonçant ce qu’il a qualifié »d’interférences de l’administration centrale des sports ».
« Je remercie tous ceux qui ont voté pour moi lors de ces élections ainsi que l’ensemble des acteurs du mouvement sportif national à travers le pays. Nous sommes au début du mois sacré de Ramadhan, je pardonne à ceux qui ont eu recours à un manque d’éthique et de déontologie et qui ont essayé d’utiliser la violence pour occuper le COA de force, cela ne peut pas exister. Il y a des lois dans ce pays qui sont au-dessus de tout le monde », a-t-il ajouté.
Et d’enchaîner : « J’ai décidé de briguer un nouveau mandat en dépit de mon état de santé. Certaines personnes malintentionnées n’ont pas hésité à toucher à ma dignité, j’ai subi de grosses pressions mais j’ai fini par relever le défi. Nous sommes dans un pays de loi et de justice, je ne suis pas du genre à faire marche-arrière ».
Interrogé sur la relation tendue entre le COA et le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), Mustapha Berraf n’a pas voulu trop s’étaler sur le sujet, non sans afficher son respect pour la tutelle.
« Je n’ai aucun commentaire à faire sur ce qu’avait déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports. De mon côté, j’estime que la gestion du COA se fait d’une manière normale et en toute transparence. Celui qui fait des réserves n’a qu’à nous appeler pour nous mettre autour d’une table et discuter au lieu de parler par voie de presse interposée. Lors de mon prochain mandat, une harmonie avec les pouvoirs publics doit être instaurée pour le bien du sport national. Je souhaite vivement que les choses s’arrangent avec le MJS », a-t-il conclu.
De son côté, le candidat vaincu Dib Abdelhakim a regretté les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’assemblée élective.
« Les conditions idéales pour le déroulement de ces élections n’ont pas été réunies. Je ne comprends pas le fait que les fédérations d’escrime et de boxe dont la gestion est en suspens ont pu voter. Ces élections se sont déroulées dans un climat malsain », a dit Dib, affirmant son intention de déposer un recours à qui de droit.