Le marché noir des devises en Algérie au square « Port-Saïd » connu aussi sous le nom de « bourse informelle » est tant convoité par les algériens au point d’être dans la ligne de mire du gouvernement. Une incompréhension règne lorsqu’il s’agit de changer une devise, un choix qu’un membre de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) explique.
Invité sur une émission économique sur la chaîne d’Ennahar Tv, Ismaïl Kouadria député à l’APN et président de la Commission des affaires économiques s’est exprimé concernant le marché noir des devises. Ce dernier a dépeint sa vision qui rejoint celle de ses confrères députés, une vision socio-économique. Évoquant les réformes du gouvernement à ce sujet, il a tenu à rappeler que ce sont des changements qui nécessitent du temps, qu’on ne peut s’attendre à ce qu’ils soient conjugués du jour au lendemain.
Kouadria s’est également montré confus quand le « Square » a été évoqué indiquant que « lorsque simple citoyen algérien souhaite aller en vacances il se dirige vers la banque pour échanger le dinars, il aura 80 euros avec le cours d’aujourd’hui. Or, dans d’autres pays africains à l’instar de la Tunisie, il aura 2000 euros ». Il a cité cet exemple pour illustrer la raison pour laquelle les algériens se dirigent principalement vers le marché noir des devises, soulignant que ce dernier se trouve au cœur de la capitale, au vu et au su de l’Etat.
Pour rappel, aujourd’hui une baisse légère a été enregistrée dans les cotations officielles de la Banque d’Algérie pendant que la stabilité se poursuit sur le marché parallèle. A la Banque Centrale, les cotations commerciales d’ouverture du dinar pour la période du 26 au 28 octobre font état d’un euro contre 159,16 dinars à l’achat et 159,19 dinars à la vente.
Quelles seront-donc les solutions ?
Interrogé dans la même émission sur les solutions que les députés peuvent suggérer et apporter aujourd’hui afin de résoudre à ce problème, le parlementaire explique que les autorités législatives algériennes attendent des projets de loi du gouvernement que les députés viseront à développer.
Notant que l’Algérie passe par des perturbations à l’instar du Covid-19, la flambée des prix et la baisse du pouvoir d’achat, Kouadri explique que le problème est certes économique, néanmoins ses racines sont de nature sociale ; puisque une confiance doit être rétablie entre l’Etat et le citoyen.