Djamila Bouhired est une figure emblématique de la résistance algérienne qui était prête à sacrifier sa vie pour sa patrie. En 1957, alors que l’Algérie était secouée par la guerre d’indépendance, cette militante du Front de Libération Nationale (FLN) a été accusée d’actes terroristes contre les autorités coloniales françaises et condamnée à mort à l’age de 21 ans.
Face à l’ampleur de la répression et à l’injustice du procès de Djamila Bouhired, Jacques Vergès, un jeune avocat, lance une grande compagne médiatique afin de le dénoncer, et prend en charge sa défense.
Il décide alors d’introduire la stratégie de « défense de rupture », visant à attaquer le système judiciaire colonial et dénoncer les tortures. Un combat qui a marqué l’histoire.
Djamila Bouhired : sauvée de la peine de mort grâce à la compagne de Jacques Vergès
Loin des sentiers battus, Vergès ne se contente pas de plaider la cause de Djamila Bouhired. Cependant, il attaque frontalement la légitimité du pouvoir en place.
À travers sa compagne médiatique, il fait entendre la voix de Djamila Bouhired et met en lumière les atrocités et l’humiliation subies pendant la guerre d’Algérie. De plus, en s’appuyant sur un réseau de soutien solide, il dénonce les méthodes répressives utilisées par les autorités françaises et leurs contradictions. Notamment dans un manifeste intitulé » Pour Djamila Bouhired « , publié aux éditions de Minuit.
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Cela suscite une onde de choc et alerte l’opinion publique internationale. L’État colonial reçoit alors plusieurs protestations. Face à la pression internationale, le président français de l’époque, René Coty, a fini par accorder sa grâce à Djamila Bouhired, annulant ainsi sa condamnation à mort.
La grâce de Djamila Bouhired : une victoire pour l’Algérie et Jacques Vergès
Cet événement historique marque un tournant décisif dans la carrière de Jacques Vergès et lui vaut une reconnaissance internationale. Par la suite, il devient l’avocat des causes perdues et sera appelé pour défendre diverses personnalités historiques controversées, dont les peines d’emprisonnement étaient sévères, comme Saddam Hussein et Klaus Barbie.
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Par ailleurs, après la libération de Djamila Bouhired, elle s’associe à son avocat, Jacques Vergès. Ensemble, ils travaillent sur un magazine des révolutions nationalistes africaines intitulé « Révolution africaine ».
À l’âge de 30 ans, Djamila Bouhired se marie avec Jacques Vergès. Ils auront ensemble deux enfants, mais leur relation finira par se distancer et le couple divorce.
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