Qu’est-ce un quatrième pouvoir s’il est censuré et qu’est-ce une liberté d’expression si on la retrouve que dans le cadre des mots fléchés, dirigés peut être assemblés et réunir une phrase déjà programmée ?
C’est dans les moments difficiles comme celui-ci, que nous avons le plus besoin de nos droits les plus fondamentaux, le droit à l’information, le droit d’informer et le droit d’être informé. Le journalisme algérien cependant n’a pas pu jouir d’une telle ampleur de liberté d’expression. La rémanence des événements du 16 février a affecté d’une façon directe le secteur du journalisme, après la censure des informations, des portes ont commencé à claquer, des journalistes ont posé leurs démissions non sans l’admiration du peuple. Mais qu’en est-il de ceux qui sont restés ?
Le quatrième pouvoir, ne croyait-il pas en la contestation historique ? Une ignorance totale de la part des médias audiovisuelle qui d’habitude parlaient de tout et de n’importe quoi s’est vite faite remarquer par les téléspectateurs, la censure des informations a même touché à certains médias que le peuple croyait épargnés par la répression.
Les marches du 16 février à Khenchla et des 22 février à travers tout le pays s’étaient déroulées et ont pris une ampleur de civisme et pacifisme inattendu, hélas cette marche n’avait pour présence médiatique audiovisuelle que les smartphones des protestants. Au bout de la troisième marche des médias ont commencé à faire la couverture de la contestation historique. Ce qui laisse à comprendre que les marches du 16 et 22, était un essai pour voir si les marches étaient « to support, or not to support ? » Telle était la question.
Première démission :
Meriem Abdou a décidé de démissionner de son poste de son poste de Rédactrice en chef membre de l’encadrement de la chaîne III « Un comportement qui foule aux pieds les règles les plus élémentaires de notre noble métier », dit-elle. Elle ajoute qu’elle se consacrerait uniquement à son émission « L’histoire En Marche ». Mais même son émission est arrêtée suite à sa protestation de la censure jugée anti-professionnelle.
Info supprimée, info ajoutée.
La deuxième a avoir claqué la porte au visage de l’entreprise national de la télévision c’est la présentatrice du JT de Canal Algérie, Nadia Madassi. Lors de son directe une information sur Ali Ghediri a été supprimée pour la remplacer par une lecture de la lettre de Bouteflika qui annoncait sa candidature. Cela s’est passé sans informer la journaliste chose qu’elle aurait très mal vécu.
Arrestations
Le journaliste du quotidien francophone El Watan a été arrêté alors qu’il été chargé de couvrir, le rassemblement des artistes. Il fut libéré trois heures plus tard.
Libérez, libérez, libérez la parole.
Des sit-in ont été organisés à plusieurs reprises à la place de la liberté de la presse à Hassiba et au sein de l’ENTV pour dénoncer la censure.
La contestation continue la répression et la censure des informations aussi, et à cette liste s’ajoute également les « fake news ». Restez vigilants l’information se fait dangereuse quand l’exprime et quand on la réprime.
M.A.Y