Le gouvernement algérien a annoncé la mise en place d’un nouveau projet de loi monétaire et bancaire pour ouvrir rapidement des bureaux de change dans toutes les wilayas du pays.
En effet, c’est le ministre des Finances, Laaziz Faid, qui a affirmé que des précautions seraient prises pour réguler l’ouverture de ces bureaux en fixant des conditions strictes en termes de capital et d’emplacement géographique. Les ports ainsi que les aéroports sont concernés par la mise en place de ces nouveaux établissements.
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Les conditions et les capitaux requis pour l’ouverture des bureaux de change ont été définis par l’État. Le représentant du gouvernement a souligné que le marché noir de la devise étrangère était le résultat des politiques économiques d’ouverture des années 1990.
Les membres du conseil national ont exprimé leurs préoccupations concernant la nécessité de créer un fond souverain pour investir les réserves de change sur les marchés financiers, placé sous la supervision du parlement. Ils ont également interrogé la Banque d’Algérie sur la possibilité d’utiliser la monnaie numérique pour lutter contre le blanchiment d’argent.
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La nécessité de revoir la valeur du dinar et de soumettre la Banque d’Algérie à la surveillance de la Cour des comptes a été évoquée. Ils ont également appelé à la mise en place d’une infrastructure technique pour les fournisseurs de services de paiement et les courtiers indépendants.
L’État veut en finir avec le marché noir
Le gouvernement algérien s’engage ainsi à éliminer progressivement le marché noir de la devise étrangère en prenant ces mesures.
Les membres du conseil national ont proposé plusieurs solutions pour lutter contre ce marché, telles que la promotion de la finance islamique et la mise en place d’une législation pour lutter contre le transfert illégal de devises à l’étranger.
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Le projet de loi monétaire et bancaire, élaboré avec la participation de toutes les parties concernées, vise à mettre fin à ce phénomène en tenant compte des réalités sociales et culturelles du pays. Il a été élaboré après trois ans de travail avec la participation de toutes les parties concernées.
La protection des cadres bancaires contre la criminalisation est également envisagée pour permettre une lutte efficace contre le marché noir.