Comment le gouvernement a préparé l’Algérie à l’après pétrole? : La feuille de route de Sellal

Comment le gouvernement a préparé l’Algérie à l’après pétrole? : La feuille de route de Sellal

TIG.jpgJouissant d’une grande expérience professionnelle acquise dans le management des grandes institutions, des collectivités locales et les grands ministères en tant que responsable, wali, ministre et quatre fois premier ministre, M. Abdelmalek Sellal a opté depuis sa nomination, en septembre 2012 comme Premier ministre , pour un nouveau mode économique en mettant en place une stratégie nationale pour les exportations hors hydrocarbures. Avec une approche pragmatique, optant pour une économie forte et diversifiée, il consolide le tout par une politique de proximité, à travers ses nombreuses sorties sur le terrain, son esprit de communication et la rupture vis-à-vis de pratiques révolues.

Depuis sa nomination, en septembre 2012, comme Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a toujours agi dans le cadre d’une politique qui s’inscrit dans la continuité et en même temps la rupture vis-à-vis de pratiques révolues. En effet, les actions des gouvernements successifs de M. Abdelmalek Sellal, ont été marquées, à chaque fois, par un nouveau souffle et un dynamisme en matière de concrétisation des projets inscrits dans le cadre du programme du développement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui accorde une importance capitale au développement local.

Une stratégie nationale pour les exportations hors hydrocarbures

Pour faire face au choc pétrolier et pour atteindre ses objectifs, M. Sellal et son gouvernement a opté pour un nouveau modèle de croissance. Il intègre un cadrage budgétaire, sur le court et moyen terme, réaménagé en fonction des éléments factuels de conjoncture, tout en maintenant les objectifs de croissance et d’édification d’une économie émergente. L’objectif étant d’aboutir en bout de cycle, à des niveaux soutenables en matière d’équilibres du trésor et des finances publiques. Le dit modèle comprend également des mesures pour consolider la justice sociale sans surcoûts économiques, réformer la fiscalité et mettre le budget au service de la croissance et du développement humain durable. Soucieux de la protection de l’environnement et de la cohésion sociale, le gouvernement a engagé, à travers le nouveau modèle économique de croissance, une transition marquée par une adéquation des politiques publiques et sectorielles et une rénovation de la gouvernance économique. Il s’agit notamment d’une orientation vers une politique d’investissement économique devant valoriser et consolider l’investissement et de la poursuite d’une politique industrielle à travers la diversification de l’économie autour de la compétitivité des secteurs, des branches et des territoires. La consolidation soutenue du développement de l’agriculture dans une optique d’amélioration de la production et de la productivité, du renforcement de l’agro-industrie, de la modernisation des exploitations et de maîtrise des coûts figurent aussi parmi les mesures à prendre.

Les réformes économiques

Convaincu que tout modèle de croissance économique nécessite l’adoption d’un certain nombre de réformes, M. Sellal préconise, à cet effet, la mise en place de banques d’investissement suffisamment capitalisées, et ce, aux côtés des banques de dépôt. Sur le plan fiscal, il prône la simplification et la décentralisation des décisions et l’application d’allègements fiscaux sur les capitaux réinvestis. Pour lui, la lutte contre la bureaucratie peut s’opérer à travers la mise en place d’organismes spécialement dédiés à la gestion des dossiers d’investissement. De tels organismes seraient à même de réduire les délais de lancement des projets d’investissements, qui sont, aujourd’hui, d’une moyenne de quatre ans. Dans tous ses déplacements à l’intérieur du pays, M. Sellal a toujours réaffirmé que dans toutes les situations, la politique de l’Etat ne sera pas orientée vers l’austérité, mais il y aura plutôt une diminution des dépenses, notamment celles qui concernent les fonctionnements et les équipements. S’agissant des recettes publiques, il a souligné que les revenus des hydrocarbures se sont améliorés, dans la mesure où l’Etat a engrangé 30 milliards de dollars depuis le début de l’année 2016 et prévoit 35 milliards de dollars en 2017 pour atteindre 45 milliards de dollars en 2018. Le Premier ministre insiste, dans ce contexte, sur le dynamisme que connaît le monde de l’entreprise en Algérie où les créations nouvelles, en augmentation ces trois dernières années, témoignent de la confiance des investisseurs et de la pertinence de la démarche du gouvernement pour la diversification de notre économie vers la création de richesse et de plus-values, afin de garantir la préservation du modèle social national. Il a souligné que l’un des principaux objectifs de ces nouveaux modèles est d’augmenter les exportations algériennes hors hydrocarbures à 9% des exportations globales à fin de 2016 (contre 5% en 2015).

Diversification de l’économie nationale

Evoquant toujours la feuille de route fixée par le chef de l’Etat, M. Abdelaziz Bouteflika portant sur la conjugaison de toutes les potentialités du pays en faveur de la croissance et de la diversification de l’économie nationale, pour la création de richesse et d’emplois pérennes, le Premier ministre réaffirme la volonté de l’Algérie d’aller de l’avant en matière de partenariat et de coopération. Sur cette question, il dit n’avoir aucun complexe à aller chercher la compétence et l’expertise là où elles se trouvent pour la réalisation du programme de développement de son gouvernement et il compte profiter des partenariats pour apprendre, développer l’outil national de production et augmenter nos capacités managériales. La devise de M. le Premier ministre c’est que ‘’nous avons un Président qui a une vision claire et qui sait où il va. Nous avons la stabilité en dépit d’un environnement agité’’. Pour M. Sellal, le développement d’un pays, ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de vision. L’essentiel n’est pas dans la direction qu’on emprunte, mais de s’y engager ensemble et de préserver la cohésion entre les citoyens.

L’Algérie dans le cœur

‘’Si nous marchons ensemble, nous réussirons’’, dit Sellal toujours. Et c’est le rôle du gouvernement :’’son ambition est de servir le pays et n’attendre rien en retour’’. Cependant, Abdelmalek Sellal soutient que l’Algérie, qui recèle un important potentiel humain et financier, ne saurait compter indéfiniment sur les seuls revenus des hydrocarbures. Il y va de son indépendance. Pour Abdelmalek Sellal, il est surtout question de mettre le citoyen au centre des préoccupations et des priorités du gouvernement. Grâce, donc, à ce regain dans le dynamisme de l’Exécutif, les projets inscrits dans le cadre du programme du développement du Président Bouteflika, vont se renforcer davantage pour être réceptionnés dans les délais impartis. En ce sens, les fréquentes visites d’inspection et de travail dans les wilayas du pays visent en premier lieu à booster et à soutenir le développement local, seul moyen de répondre aux aspirations des populations et de résorber le chômage. Ce qui est remarquable que l’homme préfère recourir au libre ton, au langage spontané. C’est assurément avec de la sincérité dans la voix qu’il évoque de temps à autre les acquis de l’Algérie depuis l’élection de M. Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays. « Nous savons ce qui se dit sur la place publique. Pourtant, ce que nous entreprenons, c’est pour construire l’avenir du pays. Nous ne pensons ni à demain ni aux urnes», a-t-il déclaré un jour à Tebessa, telle une réponse du berger à la bergère, soit les personnes et les groupes qui spéculent, sans avoir d’éléments d’informations fiables, sur le prochain rendez-vous électoral. ‘’Dans ce pays, nous avons la chance d’avoir des hommes debout’’, avait-il rassuré. C’est une question de vision. L’essentiel n’est pas dans la direction qu’on emprunte, mais de s’y engager ensemble et de préserver la cohésion entre les citoyens. Ce travail consenti par le premier ministre a été salué par de nombreux experts économiques , et qui sont unanimes sur le fait que le Gouvernement algérien a su faire face à la crise de la chute des revenus du pétrole en préparant efficacement le climat à une diversification de l’économie tout en la protégeant des fuites de capitaux et le blanchiment d’argent, maintenant les aides aux nécessiteux et l’amélioration du pouvoir d’achat malgré la crise.