Après la bombe atomique qui a frappé au cœur la ville d’ Hiroshima en ce triste 6 août 1945, la communauté internationale ravive le souvenir de ce bombardement nucléaire causant des dégâts incommensurables en vies humaines. L’atome, contrairement à ses illustres découvreurs, aura funestement ravagé 80% des bâtiments de Nagasaki provoquant la mort de quelque 74.000 personnes, sur le coup et ultérieurement sous l’effet des radiations.
Qu’est-ce que l’humanité a retenu de cet acte ? Songe-t-on à libérer le monde et la race humaine des armes nucléaires et des armes de destruction massive ? On constate avec soulagement que depuis l’accomplissement de cette barbarie atroce, qui choqua l’opinion publique et la plongea dans le doute et l’angoisse, le monde a heureusement évolué en termes de droits de l’homme et l’émergence de nombre des médias à l’échelle planétaire, des voix s’élèvent et s’indignent contre le déni de droit, appelant sans cesse à lutter contre l’oppression et la ségrégation entre les personnes. En dépit de cela, les médias internationaux nous évoquent sans intermittence, jour et nuit des actes de déstabilisation, des crises graves dans le monde. Le Moyen-Orient demeurant dans ce cas de figure, l’exemple parfait des foyers de tension extrêmes par excellence.
La récidive ignominieuse s’est perpétrée avec fracas en Algérie en 1960 quand le colonialisme français, a fait exploser sa bombe atomique au mépris le plus élémentaire de la vie humaine. Les essais nucléaires de la France dans la zone de Hamoudia, à Reggane, aura aussi démontré à la face du monde le péril atomique. On mentionne pour le cas d’espèce, les conséquences sur le court et le long terme sur l’homme et l’environnement. Malgré ce crime, la France tourne toujours le dos à son passé et refuse de parler de justice pour les victimes algériennes, sacrifiées comme des cobayes à l’autel de la course contre l’armement nucléaire. Plus d’un demi-siècle après, il a fallu la réplique des familles des victimes pour que ce scandale sorte de l’opacité. Cette histoire ne sera jamais cachée, comme elle ne concernera pas uniquement une question ou une affaire d’indemnisation des personnes irradiées, mais plutôt celle de la reconnaissance des crimes commis contre des populations innocentes, ainsi la reconnaissance des crimes commis par la France. L’Algérie exige donc « la levée du Secret Défense » sur toutes les archives concernant les expérimentations, notamment quand on sait que cette explosion, quatre fois plus importante que celle d’Hiroshima, a permis à la France de devenir une puissance nucléaire.
