Comme chaque fois à la veille du mois de Ramadan, les pouvoirs publics se font fort d’annoncer que des décisions ont été arrêtées pour contraindre les marchands de produits alimentaires à ne pas faire flamber leurs prix durant cette période. En vain.
Pour ne pas déroger à ce qui est devenu une sorte de tradition, le ministre du Commerce s’est lui, aussi, adonné à cet exercice pour tenter de rassurer les chefs de famille, particulièrement ceux parmi les moins lotis.
Accueilli, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Saïd Djellab, signale qu’à l’effet de corriger les dépassements observés par le passé, son ministère a été amené à échafauder un certain nombre de mesures pour, dit-il, organiser et réguler les marchés de manière continue.
Parmi les dispositions arrêtées en prévision du mois sacré, il fait état de celles destinées à assurer le bon approvisionnement du marché ainsi que le strict contrôle des prix, en coordination, indique-t-il, avec les services des ministères de l’Intérieur, de l’agriculture ainsi que des associations d’agriculteurs, de mandataires, de commerçants et de défense des consommateurs.
M. Djellab explique les prix spéculatifs affichés par les commerçants, particulièrement ceux écoulant des légumes et des fruits, par la faiblesse du nombre de marchés (866 pour tout le pays), « par ailleurs désorganisés », dont il estime qu’ils devraient être multipliés par 10.
Pour redresser un tant soit peu ce déficit, il annonce la création en cours de 587 asouaks et marchés de proximité couverts, qui porteront le nombre d’espaces de vente à plus de 1.300, « pour couvrir les besoins de la population ».