L’histoire des commerçants informels avec les autorités ressemble au dicton bien de chez nous «essamet yaghleb lekbih», mettant en évidence l’opiniâtreté (dans le mauvais sens) qui finit par payer.
Piétons et automobilistes sont quotidiennement confrontés à une galère pour se frayer un passage. Il faut dire que les deux marchés sont devenus avec le temps la Mecque des consommateurs à revenus modestes en raison des bas prix des produits proposés, notamment le prêt-à-porter et les articles pour futures mariées. Cependant, certains hésitent avant d’acheter car le produit proposé peut provenir d’un larcin. L’endroit porte aussi la réputation de réunir beaucoup de pickpockets à telle enseigne qu’un slogan significatif circule ici invitant les non initiés à bien garder leurs poches et besaces. Et dire que lorsque les activités qui avaient repris dans ces lieux se faisaient uniquement en fin d’après-midi, soit vers la fin de travail des policiers. La nature ayant horreur du vide et le laisser-aller de la municipalité ont largement contribué à l’épanouissement des lieux transformés en un temps record en véritable souk où tout le monde trouve son compte sauf les riverains dont le repos et la tranquillité ne sont que des vœux pieux.
A. F.