Le marché informel subsiste encore. Malgré les opérations d’éradications, lancées çà et là, l’activité commerciale anarchique est visible partout. Actuellement, plus de 400 marchés informels sont en activité et 25 000 commerçants demeurent toujours non intégrés.
L a lutte contre le marché informel a enregistré des résultats positifs durant le début de lancement de l’opération d’éradication de ce commerce par le ministère de l’Intérieur et celui du Commerce, à la fin 2012, mais ce phénomène est loin d’être éradiqué totalement. Plus de 400 marchés informels ne sont pas éradiqués et 25 000 commerçants restent non intégrés dans les circuits formels.
Selon les chiffres fournis par le ministère du Commerce, un nombre de 945 marchés informels, soit 69% des 1 368 marchés illicites recensés, ont été éradiqués à la fin de septembre dernier, et 20 000 commerçants informels sur les 45 000 existants (43%) ont été intégrés dans le circuit formel, a indiqué jeudi le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb.
Cette réorganisation de la place commerciale, selon le ministre du Commerce a été possible grâce à l’ouverture, jusqu’à septembre 2015, de 594 marchés de proximité à travers le pays sur les 767 marchés programmés, auxquels s’ajouteront 291 marchés couverts en cours de réalisation. le ministre, en réponse à une question orale lors d’une session plénière du Conseil de la nation, a précisé que la réalisation de 10 marchés de gros, dont trois devraient être réceptionnés en 2016, permettra également une meilleure régulation du commerce.
Afin de concrétiser ces projets, les enveloppes budgétaires y afférentes ont été réévaluées récemment et endossées aux wilayas lorsqu’il s’agit de communes pauvres. Un effort particulier est également consacré à la réalisation de supermarchés et d’hypermarchés, des structures qui seront régies par un texte réglementaire, a-t-il avancé.
En attendant la concrétisation de tous ces projets, l’informel résiste encore. Et si l’on devait citer la capitale pour exemple, la ville la plus visée par le programme national d’assainissement des activités commerciales informelles, lancé en grande pompe, il y a de cela presque trois ans, le constat est plutôt bien maigre. Il suffit pour cela, d’aller faire un tour aux différents marchés de la capitale pour voir que le commerce informel est encore bien là.
Du côté du marché Clauzel, la placette est quasiment occupée par les vendeurs à la sauvette. Au marché Meissonnier, des dizaines de commerçants anarchiques étalent leur marchandise le long de la chaussée. Le passage de temps en temps des policiers permet de dissuader les jeunes commerçants qui ne tardent toutefois pas à revenir. A Belouizdad (ex- Belcourt), El Harrach ou Bab El Oued et Kouba, le constat est le même. Au grand dam des citoyens qui subissent l’insalubrité, le manque d’hygiène et les bruits sonores, …. Ce commerce semble avoir de l’avenir dans notre pays.
L. A. R.