Commerce: Le marché des boissons gazeuses régresse

Commerce: Le marché des boissons gazeuses régresse

Le comportement des consommateurs change et induit des conséquences sur l’augmentation, la disparition ou la diminution des parts de marché d’un produit.

C’est le cas des boissons gazeuses, dont le secteur a enregistré une régression de 4%, alors que la filière jus a connu une progression de 2%. En effet, le président de l’Association des producteurs algériens de Boissons (APAB), Ali Hamani, a annoncé hier que le client algérien est en train de changer de comportement. «Actuellement le consommateur fait la différence entre un jus et une boisson fruitée. Aussi, le consommateur penche plus vers l’eau embouteillée que vers la boisson gazeuse, malgré le fait que cette dernière soit importante sur le marché», a-t-il affirmé sur les ondes de Radio M. M. Hamani a constaté, chiffres à l’appui, une régression de 4% dans le secteur des boissons gazeuses contre une progression de 2% pour la filière jus, soulignant que «le marché de la filière boissons, en général, continue d’enregistrer une croissance estimée à 4%». Néanmoins, le président de l’APAB relèvera que, avec les nouveaux producteurs qui ont investi le marché, des sous-filières se développent de façon significative comparativement à d’autres, notamment dans le secteur des eaux embouteillées.

Les importations de bière en nette progression

Par ailleurs, M. Hamani a déclaré que l’Algérie a importé plus de bière en 2017 qu’en 2015, soit une augmentation de 134%. La plus grosse part du marché de la bière revient aux importateurs avec une progression de plus de 5%, entre 2015 et 2017, alors que la part des producteurs locaux a régressé, au vu de leurs unités de production qui fonctionnent à 60% de leurs capacités. Si l’importation de la bière est plus importante, cela est lié, selon M. Hamani, «essentiellement aux prix pratiqués sur le marché, mais surtout à la composition chimique de cette bière importée». «Ce sont des bières à fort taux alcoolémique, ce qui représente, aussi, un réel danger sur le plan sanitaire», a-t-il ajouté.

Malika Bougherara