Commission des œuvres sociales de l’Education nationale : Mésentente entre les syndicats sur le mode de gestion

Commission des œuvres sociales de l’Education nationale : Mésentente entre les syndicats sur le mode de gestion

Le mode de gestion des fonds de la Commission des œuvres sociales de l’Education nationale ne fait plus consensus entre les syndicats. Ladite commission, dont le mandat est arrivé officiellement à terme en juillet dernier, fera l’objet d’une rencontre et de vote décisif dans les deux prochains mois, apprend-on d’Idir Achour, secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA).

« Cette commission a été mise en place en 2015, pour un mandat de trois ans, sans qu’elle ne présente, à ce jour, son bilan, alors que la loi ordonne de dresser un bilan moral et financier chaque année », indique notre interlocuteur. Le syndicaliste explique que « 3% de la masse salariale des travailleurs du secteur de l’éducation vont dans les caisses des œuvres sociales». Ce qui « exige une gestion transparente des fonds des œuvres sociales», revendique-t-il. Nonobstant, la gestion « peu transparente » qui a provoqué leur ire, les syndicalistes réclament un droit de regard sur la gestion de la commission. Dans ce sens, le ministère de l’Education nationale et ses partenaires sociaux se sont entendus pour organiser un referendum entre les travailleurs du secteur pour désigner la méthode adéquate à la gestion de la commission. « Durant cette rencontre, « les fonctionnaires vont se prononcer et adopter une forme de gestion de la commission », nous dit-on. Sauf que les syndicats du corps enseignant peinent à s’entendre sur la forme adéquate de la gestion des œuvres sociales. « Certains syndicats aspirent à ce que le budget soit géré par la wilaya et les établissements scolaires, donc par un mode de gestion décentralisée, tandis que d’autres appuient l’actuel mode de gestion centralisé, précise notre interlocuteur. Or, les syndicats qui veulent le maintien de la gestion centralisée « menacent de ne pas participer au vote qui devrait être organisé en octobre ou novembre prochain », poursuit le secrétaire général du CLA, avant de rebondir en notant que la commission mise à l’index gère « de manière floue et ambiguë un budget annuel de 13 milliards de dinars ». Et au cas où cette situation n’évolue pas dans l’intérêt des travailleurs du secteur, il y a risque d’«un retour aux mouvements de grève », a-t-il averti.

Écrit par Meriem Kaci