Complexe de Kaesong : un accord a été trouvé entre les Corées

Complexe de Kaesong : un accord a été trouvé entre les Corées

La zone d’activités intercoréenne avait été fermée en avril dernier suite à l’escalade des tensions entre les deux pays.

Les Corées du Nord et du Sud ont conclu un accord mercredi pour la réouverture du complexe industriel intercoréen de Kaesong, fermé depuis avril en raison de vives tensions sur la péninsule, a annoncé Séoul. « Un accord en cinq points a été conclu », a déclaré à la presse un responsable du ministère sud-coréen de l’Unification, sans préciser le contenu de l’accord, obtenu au terme de la septième rencontre entre responsables nord-coréens et sud-coréens. Les six précédentes réunions s’étaient toutes terminées par un échec.



La zone d’activités de Kaesong a été fermée unilatéralement par Pyongyang en avril dernier, après des semaines de très vives tensions sur la péninsule, provoquées par un troisième essai nucléaire nord-coréen et une nouvelle salve de sanctions internationales à l’égard du régime communiste. La rencontre de ce mercredi s’est tenue peu avant le coup d’envoi, lundi prochain, des manoeuvres militaires conjointes annuelles américano-coréennes, qui sont à chaque fois condamnées par le Nord. Ce calendrier faisait craindre un nouvel échec.

Réouverture cruciale pour l’activité nord-coréenne

Comme les fois précédentes, les responsables se sont rencontrés à Kaesong, à 10 kilomètres de la frontière entre les deux voisins, côté nord-coréen. Les propriétaires des 123 ateliers et usines présents à Kaesong engageaient le Nord et le Sud à parvenir à un accord. La zone d’activités de Kaesong est cruciale pour l’économie nord-coréenne, car elle est une source de devises étrangères. Y travaillaient 53 000 salariés nord-coréens. Les entreprises sud-coréennes ont, elles, perdu plus d’un milliard de dollars en quatre mois en raison de sa fermeture.

La semaine dernière, Séoul a proposé 250 millions de dollars US (188 millions d’euros) de compensation aux propriétaires sud-coréens, laissant entendre que le Sud ne croyait plus en la reprise de l’activité. Le même jour, Pyongyang offrait des garanties pour rouvrir le site, convainquant ainsi Séoul de revenir à la table des négociations.