Le site du projet sidérurgique algéro-italien entre l’ETRHB Haddad et le groupe industriel italien Danieli est désormais en possession de l’État algérien. C’est ce qu’a révélé le journal El Watan ce dimanche 26 février. En effet, le site du projet dont l’accord avait été signé en 2017 appartient maintenant aux domaines publics.
Le quotidien vient rapporter que l’intégralité des entraves juridiques, administratives et financières ont été levées et que l’intégralité de la superficie a intégré le PDAU, le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme. Le site se situe dans la commune de Berrahal à Annaba et s’étale sur une surface de 134,33 ha.
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Le projet du complexe a été lancé en mai 2018 avec l’aménagement d’équipements Danieli évalués à 80 millions de dollars et devait être opérationnel en juillet 2019. Cependant, une décision judiciaire à l’encontre de son propriétaire Ali Haddad est venue mettre le projet en stand-by. Selon le même média, même les équipements figurent dans la liste des biens récupérés par les domaines publics.
L’ancien ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, avait déclaré en avril 2021 que ce projet doit « profiter aux Algériens et c’est à l’État de trouver la meilleure formule pour sa relance ». Il avait invité les parties concernées à une rencontre à Alger pour discuter d’une solution d’ordre juridique.
Quel avenir pour le complexe algéro-italien ?
Avec le rapprochement des relations entre l’Algérie et l’Italie, la coopération entre les deux pays pourrait pourquoi pas, donner un nouveau souffle à ce projet. Les deux pays cherchent à élargir les perspectives de coopération dans divers domaines.
L’Algérie exporte déjà d’importantes quantités d’acier vers l’Italie principalement grâce au complexe sidérurgique d’El-Hadjar. L’ajout du complexe de Berrahal une fois opérationnel à l’équation viendra renforcer les capacités algériennes à produire cet acier.
Le directeur de l’industrie de la wilaya d’Annaba affirmait en 2021 que la phase de construction du projet devait employer 600 personnes dans un premier temps, puis augmenter les effectifs à 2 000 postes de travail directs. Peu polluante, l’usine possède une capacité de production de 850 000 t/an, voire un million de tonnes de rond à béton dès sa première mise en fonctionnement selon des sidérurgistes.
Il est à noter que des centaines de tonnes de matériels assignés à la construction de cette usine se retrouvent abandonnées et dans un mauvais état au port d’Annaba et de Skikda.