Complexe sidérurgique d’El Hadjar : Le syndicat dénonce «un marché de dupes»

Complexe sidérurgique d’El Hadjar : Le syndicat dénonce «un marché de dupes»

Vraisemblablement, qu’il soit «nationalisé» ou pas, le complexe sidérurgique d’El Hadjar n’est pas sorti de l’auberge. Le syndicat d’entreprise est monté au créneau ces derniers jours pour dénoncer «un marché de dupes» concernant la location, en devises, de 7 vieux locotracteurs altérés par le temps chez la firme SEMAFER.

«Le mystère dans tout cela, qui protège ce revendeur de matériels et d’équipements usagés, malgré toutes les affaires litigieuses auxquelles il se trouve mêlé ?», s’interroge dans un communiqué le syndicat d’entreprise.



Ajoutant dans ce contexte que «l’état a, pourtant, accordé dans ce genre de contrat une priorité incontestable aux entreprises publiques, surtout dans cette phase économique critique». Estimant qu’il est de son devoir de s’inquiéter du sort de l’entreprise, particulièrement de l’unité «logistique», considérée comme un soutien capital pour la concrétisation du plan de développement, le syndicat d’entreprise promet de «ne pas se taire devant cette arnaque manigancée par certains managers indignes». Joint, hier, au téléphone, le président du syndicat d’entreprise, M. N. Amouri, signataire du communiqué en question, nous confiera qu’il règne un désordre indescriptible au sein du complexe sidérurgique d’El Hadjar. «Une véritable pagaille qui tend à faire capoter tout le processus engagé par les pouvoirs publics, notamment le plan d’investissement», dira-t-il.

Ajoutant qu’il n’y a pas que cet exemple de location de locotracteurs «fatigués», car les travaux de remise en marche du grand fourneau font du surplace et laissent penser que sa remise en fonctionnement n’est pas annoncée pour demain.

«A ce rythme de travail, le grand fourneau ne peut pas être remis en marche avant une année !», lancera-t-il. En tout cas, le syndicat d’entreprise tire la sonnette d’alarme au sujet de tout le flou qui entoure les activités du complexe sidérurgique d’El Hadjar. «Il y a comme une volonté de certains groupes d’intérêts à casser tous les efforts de l’Etat pour préserver de la déchéance ce fleuron de l’industrie, surtout depuis l’annonce de sa nationalisation», a estimé notre interlocuteur.