Des révélations ahurissantes viennent de voir le jour sur les comptes bancaires détenus par des personnalités puissantes auprès de la banque « Credit Suisse ». Parmi les anciens présidents et hauts responsables des pays arabes cités, l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Une enquête internationale réalisée par plusieurs médias vient de livrer des révélations ahurissantes sur le groupe bancaire « Crédit Suisse », qui est déjà impliqué dans plusieurs scandales durant l’année 2021. Ce dernier est, en effet, accusé d’héberger des fonds d’origine criminelle ou illicite.
L’enquête baptisée « Suisse Secrets », menée par « l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) », qui regroupe 47 médias, se base sur les données de plus de 18 000 comptes bancaires hébergés depuis le début des années 1940 et jusque-là fin des années 2010.
Les données qui ont été remises anonymement concernent des comptes appartenant à 37 000 personnes ou entreprises pour un montant total de plus de 100 milliards de dollars « dont au moins huit milliards liés à des clients identifiés comme problématiques ».
Révélations sur le compte bancaire de la fratrie Bouteflika
Parmi les personnalités citées, l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika qui avait un compte au sein du « Crédit Suisse ». Ce compte avait été ouvert un mois avant l’investiture du défunt à la tête de la présidence du pays.
Selon le rapport de l’enquête en question, l’ancien président algérien, Abdelaziz Bouteflika, avait un compte partagé avec un certain nombre de proches ». Dans les détails des données divulguées, l’on indique que le compte « détenait 1,1 million de dollars en 2005 ».
Le rapport n’a pas manqué de rappeler que l’ancien président avait « été évincé après 20 ans du pouvoir en 2019 et est décédé en 2021 ». Le compte bancaire en question a été partagé par plusieurs membres de la famille Bouteflika.
Le compte clôturé en octobre 2011 « est partagé par Zhor Bouteflika, Latifa Bouteflika, Abdelrahim Nasser Bouteflika, Abdelghani Bouteflika, Mustapha Bouteflika, Said Bouteflika », peut-on lire dans le rapport de l’enquête « Suisse Secrets ».
Le démenti de Credit Suisse
Il convient de noter que le Credit Suisse a réagi aux révélations relayées durant la journée d’hier dimanche, affirmant que les données étudiées sont « partielles, inexactes, ou sont prises hors de tout contexte, entraînant une présentation tendancieuse de la conduite des affaires » par la banque.
En outre, la banque a assuré dans son communiqué que quelque « 90 % des comptes concernés sont aujourd’hui clôturés, dont plus de 60 % avant 2015 ». Or, elle précise qu’elle compte « mener une enquête » concernant la fuite de données.
Or, les médias du consortium ont affirmé que les pratiques mises en lumière ont toujours cours au sein de la banque et impliquent directement l’état-major du Credit Suisse.