Le tribunal administratif d’Es Seddikia a reporté hier au 29 novembre en cours son délibéré sur la requête du maintien des résultats du concours de résidanat d’Oran 2015 suite à une demande pour «complément de dossier» introduite par l’avocat de la faculté de médecine, a-t-on appris de sources bien informées.
Les 493 lauréats du dernier concours de résidanat annulé par le rectorat de l’université d’Oran pour «présomptions de fraude» avaient en effet déposé un recours en référé administratif pour exiger le maintien des résultats de la première session qui a eu lieu mi octobre dernier. Les délégués des lauréats estiment que la décision du rectorat de l’université d’Oran est «injuste», «abusive», et «infondée». Ils soutiennent que le rectorat a adopté une «solution expéditive» au lieu de prendre des mesures concrètes contre les fraudeurs et leurs complices. Les lauréats dénoncent une «sanction collective» et une «fuite en avant des responsables du rectorat de cette université». Il faut avouer que les critères avancés par le rectorat pour réorganiser une deuxième session du résidanat 2015 d’Oran restent peu convaincants. Le rectorat avait, en fait, justifié sa décision par son souci de «garantir une égalité des chances de tous les candidats». Cependant, l’annulation des résultats du concours a eu des répercussions fâcheuses sur les lauréats qui ont passé une dizaine de jours dans des tentes à l’intérieur de l’institut des sciences médicales.
Nombreux souffrent de complications psychologiques et n’arrivent plus à se concentrer pour réviser. De l’avis de nombreux observateurs, cette décision va surtout profiter aux recalés qui ont tout à gagner au détriment des lauréats qui risquent de tout perdre. Les lauréats vont ainsi passer la prochaine session amoindris physiquement et moralement, ce qui ne va pas garantir une «équité des chances» comme défendu par le rectorat. Il est à rappeler qu’une jeune déléguée des lauréats a été admise la fin de la semaine dernière au service de réanimation de l’hôpital d’Oran dans un état comateux. Aux dernières nouvelles, sa vie est hors de danger.