Après des années de doute, de confusion et de discriminations perçues, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a officiellement statué sur la valeur des diplômes de licence et de master délivrés par l’Université de la Formation Continue (UFC). Dans une réponse écrite adressée au député Mohamed Meir, le ministère a affirmé que ces diplômes, notamment en droit, sont pleinement équivalents à ceux délivrés par les universités classiques, mettant ainsi fin à une longue polémique.
La correspondance ministérielle précise que les diplômés en droit de l’UFC disposent des mêmes droits que leurs homologues des universités traditionnelles. Ils peuvent désormais accéder aux concours nationaux, notamment ceux de la magistrature, du barreau, et bénéficier de promotions professionnelles ou viser des postes supérieurs dans l’administration publique.
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Cette décision intervient après une période de flou où de nombreuses rumeurs faisaient état d’une inéligibilité des diplômés de l’UFC aux concours de doctorat ou aux concours professionnels. Le ministère a ainsi rendu justice aux milliers de diplômés de cette université, souvent marginalisés sans fondement juridique.
Un contenu de formation aligné sur les standards nationaux
Le ministère rappelle que les formations dispensées à l’UFC dans le domaine du droit reposent sur les mêmes programmes et volumes horaires que ceux des autres universités, tels qu’approuvés par la Commission nationale pédagogique. Ces programmes sont fixés notamment par les arrêtés ministériels n°891 et 892 du 20 juillet 2023, relatifs aux spécialités de droit public et privé.
En termes de pédagogie, l’UFC applique un modèle hybride qui combine enseignement à distance et enseignement présentiel, conformément au décret exécutif n°22-200 du 5 juin 2022, qui reconnaît officiellement la formation à distance comme une composante intégrée de l’enseignement supérieur algérien.
La reconnaissance officielle des diplômes UFC ouvre de nouvelles perspectives à ses diplômés, qui pourront désormais s’inscrire en doctorat, accéder à des fonctions d’encadrement ou bénéficier de plans de carrière similaires à ceux des diplômés des universités classiques. En outre, l’UFC est habilitée à encadrer les formations pour la promotion vers les postes de gestionnaires et analystes, en lien avec la direction générale de la Fonction publique.
Une réforme en cours pour plus de lisibilité
Enfin, la tutelle souligne que l’UFC est actuellement engagée dans un processus de réforme structurelle afin de mieux s’intégrer dans le système LMD (Licence-Master-Doctorat) et d’étendre ses formations à d’autres disciplines : sciences économiques, sciences sociales, langues, etc.
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La clarification du ministère de l’Enseignement supérieur vient réaffirmer que la valeur d’un diplôme dépend de son contenu et de sa reconnaissance officielle, et non du statut ou de la méthode de l’établissement qui le délivre. Un soulagement pour des milliers d’étudiants et de professionnels qui voient enfin leurs efforts légitimés par l’État.