Condamantion de Boualem Sansal : l’appel de Macron aux autorités algériennes

Condamantion de Boualem Sansal : l’appel de Macron aux autorités algériennes

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi à la condamnation de Boualem Sansal par la justice algérienne. Il souhaite que l’écrivain franco-algérien puisse devenir « un homme libre ».

Le verdict est tombé ce matin pour Boualem Sansal. Après un réquisitoire de 10 ans de prison, il a été finalement condamné à 5 ans de la prison ferme, assorti d’une amende à 500 000 DA. Il est accusé d’atteinte à l’intégrité du territoire, notamment pour avoir repris à son compte, dans un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été imputé au profit de l’Algérie sous la colonisation française.

Cette sentence a immédiatement déclenché une mobilisation sans précédent de la classe politique française. Des élus issus de tous les horizons politiques ont manifesté leur désapprobation sur les réseaux sociaux, transcendant les clivages habituels dans un rare moment d’unité.

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On cite, entre autres, le porte-parole des affaires étrangère, Christophe Lemoine, qui a exhorté les autorités algériennes à trouver « une solution rapide, humanitaire et digne de cette situation », Marine Le Pen, qui a dénoncé une « décision scandaleuse » ou encore, le fils de l’ancien président français, Sarkozy, qui a qualifié le verdict comme une « peine de mort ».

Macron réagit à la condamnation de Sansal

C’est au tour du président de la France, Emmanuel Macron, de prendre la parole pour réagir à la condamnation de Boualem Sansal.

« Je souhaite vivement que l’écrivant Boualem Sansal puisse redevenir un homme libre. Je sais pouvoir compter sur à la fois le bon sens et l’humanité des autorités algériennes pour prendre une telle décision », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet sur l’Ukraine, semblant faire allusion à une éventuelle grâce du président algérien en faveur de l’écrivain.

Outre Emmanuel Macron, le premier ministre français, François Bayrou, a également réagi à la peine de l’écrivain franco-algérien de 75 ans.

« Injustifiable condamnation à notre compatriote Boualem Sansal à de la prison ferme. Une voie digne et humanitaire est à portée. Je renouvelle notre appel aux autorités algériennes à la considérer et à y répondre favorablement », a-t-il exhorté, dans une publication sur son compte X.

Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, qui ne rate la moindre occasion pour verser son venin sur l’Algérie, n’a, jusqu’au moment où nous mettons sous presse, pas encore réagi.