Le tribunal d’Arzew à Oran a tranché en faveur du secrétaire général de la section syndicale de la Société de Transport d’Arzew (SOTRAZ), Mohamed Bendaha, dans son affaire de diffamation contre l’ex-PDG Abdallah Arar.
Selon le quotidien francophone « Le Jeune Indépendant » ayant obtenu une copie du jugement, selon lequel la filiale de Sonatrach a été condamnée à payer une amende de 100.000 dinars algériens et à indemniser Bendaha.
Dans cette affaire, Bendaha et d’autres travailleurs ont dénoncé les abus exercés par Abdallah Arar sur l’entreprise et ont cherché à faire valoir leurs droits devant la justice.
En effet, Mohamed Bendaha a affirmé qu’Abdallah Arar cherchait à mettre hors d’état de nuire les travailleurs qui attiraient l’attention de la direction générale sur les risques que courait SOTRAZ. Selon lui, Arar mettait fin aux contrats de travail des syndicalistes, quelque soient les pertes financières subies par l’entreprise. Rajoutant aussi que le nouveau PDG, Brahim Guessoum, applique à la lettre la feuille de route de son prédécesseur. Il a illégalement mis fin à son contrat de travail alors que la loi oblige l’employeur à renouveler le contrat des syndicalistes durant leur mandat.
SOTRAZ mise de coté avec recours à des opérateurs privés externes
Le secrétaire général de la section syndicale de la Société de Transport d’Arzew (SOTRAZ) a déclaré que le PDG Guessoum ne s’inquiétait pas de l’état désastreux de la majorité du parc roulant de SOTRAZ et préférait recourir à des opérateurs privés, ce qui fait perdre de gros marchés. Il a cité l’exemple de NAFTEC, une filiale de Sonatrach, qui préfère recourir à des opérateurs privés pour transporter les travailleurs plutôt que de collaborer avec SOTRAZ. Bendaha a rappelé que sous la direction d’Abdallah Arar, des rapports ont été adressés à la Direction Générale de Sonatrach sur les entorses graves et multiples dans la gestion de SOTRAZ, sans résultats concrets.
La section syndicale de SOTRAZ a dénoncé la manipulation indigne du dossier de Bendaha par le PDG Guessoum et a appelé le Président de la République à mettre un terme à la gabegie dans l’entreprise. Mohamed Bendaha a déclaré que Brahim Guessoum, qui avait été un soutien avéré d’Abdallah Arar au sein du conseil d’administration de SOTRAZ, payait aujourd’hui pour les pots cassés laissés par son prédécesseur.
Pour conclure, le verdict de la justice en faveur de Bendaha montre que les travailleurs peuvent faire valoir leurs droits et obtenir justice, même contre des PDG puissants. La diffamation est un crime grave qui peut causer du tort à la réputation et à la carrière des gens. La condamnation de SOTRAZ pour diffamation montre que les entreprises doivent respecter les droits des travailleurs et ne pas chercher à les faire taire par des diffamations.