Yazid Alilat
Ce sont là les grands objectifs que s’est tracée la CSA, qui a appelé dans un communiqué, en date du 1er avril, à une grève d’une journée, dans tous les secteurs et une marche nationale mercredi 10 avril prochain. Les syndicats autonomes ont annoncé, également, à travers ce communiqué qu’elles vont dorénavant inscrire leurs activités, sous la bannière de la CSA, qui a déjà organisé des marches à travers les wilayas, le 13 mars dernier, en soutien aux revendications populaires pour le rejet de la prolongation du 4ème mandat présidentiel, compte, fois-ci renforcer et élargir son mouvement revendicatif.
La marche à Alger commencera vers 10h, à partir de la Place du 1er Mai, a indiqué le secrétaire général du Satef et responsable de la confédération, Boualem Amoura.
Dans une déclaration au ‘Quotidien d’Oran’, il a expliqué qu’il s’agit « d’une grève d’une journée avec une marche à Alger, en tant que confédération ». « Pour nous, cette marche et cette grève entrent dans le cadre des revendications populaires pour le changement politique dans le pays », ajoute-t-il, avant de relever que « c’est pour nous affirmer en tant que confédération, dans le mouvement populaire ».
Il confirme que cette marche et cette grève du 10 avril ne sont « plus corporatistes, puisqu’il y a plusieurs secteurs à l’intérieur de la Confédération, mais pour dire que nous aussi, comme les avocats et les autres professions, sommes de ce peuple et voulons nous affirmer en tant que tels ».
De son côté, Meziane Meriane, coordinateur du Snapeste, relève que la protestation du 10 avril, à travers le territoire national « sera comme toutes les grèves, suivie d’une marche ». Il a confirmé, après Boualem Amoura, que cette grève nationale d’une journée, ainsi que les marches n’ont pas de revendications corporatistes. « Il n’y a pas de revendications, ce seront les revendications de la rue, ce ne sera pas une grève socioprofessionnelle », a-t-il précisé, ajoutant que « c’est pour rejoindre le mouvement de la rue, qui est en train de perdurer ». Il estime, par ailleurs, par rapport aux manifestations populaires, pour le départ du régime actuel que : « je crois que les pouvoirs publics doivent se mettre autour d’une table pour trouver une solution, et ne pas laisser la situation perdurer ».
Car pour lui, « on a perdu assez de temps. Le moment est venu de libérer les énergies des Algériens, le génie de l’Algérien qui est capable de construire le pays avec ses mains, avec ses propres enfants ». Selon lui, « ils voulaient nous mener vers la solution syrienne, le scénario libyen. Mais, le peuple qui est sorti dans la rue, a sauvé le pays du chaos ». Très active, la nouvelle confédération regroupant les syndicats autonomes des secteurs de l’Education, des travailleurs de la Poste, des vétérinaires et les Imams, et de la Santé notamment a rejeté, au lendemain de sa nomination, le gouvernement Bedoui.
Les 13 syndicats composant la Confédération avaient rejeté la nouvelle composante de l’Exécutif et avaient annoncé, en guise de protestation, une grève générale de ce mercredi 10 avril, en plus d’une marche à Alger. « Nous refusons catégoriquement, que ces membres du gouvernement mènent la période de transition. Par cette décision, les attentes du peuple n’ont, nullement, été prises en charge. Encore une fois le système a tourné le dos au peuple », a indiqué M. Boualem Amoura, au cours d’une réunion d’urgence, tenue au siège de l’UNPEF, au lendemain de l’annonce de la composition du gouvernement Bedoui.