« Patrimoines mutilés », est le dernier livre de l’archéologue algérien, Mounir Bouchenaki. Ce livre-mémoire, rend compte du travail que son auteur a mené pendant sa carrière à l’UNESCO et à l’ICROM, notamment dans les situations de conflit armé dans les pays comme l’ex Yougoslavie, le Liban, le Cambodge, l’Afghanistan, l’Irak, le Mali, la Syrie ou le Yémen.
Dans cet ouvrage, objet de la conférence-débat ce 20 mars au palais de la Culture, Mounir Bouchenaki aborde le thème de la protection du patrimoines culturel en cas de guerre et de destruction. En situation de conflits armés, le patrimoine culturel est souvent la cible des forces militaires et fait partie des dégâts qui viennent s’ajouter aux pertes humaines.
« Patrimoine mutilés » rend aussi compte des différentes actions auxquels l’expert a participé tout au long de sa carrière Dans son livre, il « raconte » et donne des exemples de différents monuments qu’il a tenté de reconstruire et de sauver après leur destruction.
Il a cité notamment le pont de Mostar en Bosnie-Herzégovine. En 1993, les forces croates dynamitent le vieux pont. Mounir Bouchenaki, réussira à le reconstruire à l’identique en 2004 avec des pierres d’origine, repêchées dans la rivière et selon la technique ottomane initiale.
Il a également exprimé l’importance de prendre conscience de la richesse du patrimoine présent en Algérie. Pour lui, « les terres algériennes sont pleines de richesses et il est primordial de les protéger. »
Mounir Bouchenaki, faut-il le rappeler, est un archéologue Algérien à la carrière extrêmement riche. Il a occupé entre 1982 et 2005 les fonctions de Directeur de la Division du Patrimoine Culturel, de Directeur du Centre du Patrimoine Mondial et de Sous-Directeur général pour la Culture. En 2005, il a été élu Directeur général de l’ICCROM (Centre International d’Etudes pour la Conservation et la Restauration des Biens Culturels). Fondé il y a 5 ans au Bahreïn, cet organisme a pour but de protéger le patrimoine mondial et entretenir les richesses qui se trouvent dans le monde arabe.
Étaient présents à la conférence au Palais de la culture Moufdi Zakaria, le ministre de la culture Azzedine Mihoubi, Mourad Bouteflika directeur du Patrimoine au niveau du ministère de la Culture et l’ambassadeur de Libye en Algérie. Des représentants de la douane algérienne et de la gendarmerie étaient également présents.