Le Comité Scientifique Indépendant sur les Médicaments Spécialisé dans les drogues et la toxicomanie « Drug Science (ISCD) », a organisé une conférence numérique sur la réduction des risques liés à la consommation de cigarettes. Animée par Clive Bates, spécialiste britannique de la santé publique et ancien directeur de l’association « Action on Smoking and Health » (ASH), la conférence a permis de mettre en place une plateforme scientifique d’échange sur les dangers liés à la consommation de cigarettes et les stratégies de santé publique ayant pour objectif de trouver des solutions tels que l’approche de réduction de ces risques.
Plusieurs données ont été fournies et analysées lors de cette conférence sur la base d’informations de l’Office Britannique des Statistiques (Office of National Statistics (ONS)). En effet, les recherches sur les méfaits de la cigarette ont démontré que le tabagisme, pouvait doubler le risque d’attaques cardiaques et d’augmenter le risque d’avoir une attaque cérébrale d’au-moins 50%. D’ailleurs, 84% des décès liés au cancer des poumons ont un lien avec la consommation de cigarettes.
Selon les experts, la quasi-totalité de ces risques sur la santé sont étroitement liés à la combustion du tabac. « Les gens fument pour la nicotine mais meurent du goudron » déclare le Professeur Michael Russel, Psychiatre et chercheur. Pour lui, la réduction des risques liés au tabac est la voix ultime pour réduire les méfaits associés à la consommation de cigarettes.
« La réduction des risques est reconnue comme faisant partie de la définition de la lutte antitabac dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac », a expliqué Clive Bates, l’animateur de la conférence. Et ajoute ; « Un rapport de l’organisation Cochrane, publié en octobre 2020, souligne le fait que de nombreux fumeurs ont probablement arrêté de fumer en utilisant des produits alternatifs tels que la cigarette électronique ou le tabac chauffé ».
Rappelons qu’il existe plusieurs catégories de produits à base de nicotine, sans combustion, destinés aux fumeurs souhaitant arrêter la cigarette. Par exemple, les produits de vopotage, les produits de tabac chauffé sans combustion et les produits de tabac à usage oral tel que la chique. Pour les experts présents lors de cette rencontre, «ces produits représentent une alternative à risque réduit qui pourrait contribuer à atteindre l’objectif principale des politiques de santé publique, celui de la réduction des maladies liées au tabagisme».