A. El Abci
Le secrétaire de wilaya de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE), Mohamed Latafi, a tenu une conférence de presse hier au siège de son bureau local, au cours de laquelle la question des cours particuliers, qui font planer de véritables menaces sur l’école publique, a pris le dessus dans le débat. «Nous avons le droit de nous en inquiéter, en tant que partenaire social, dit-il, et nous appelons les pouvoirs publics à s’en occuper pour trouver une solution à ce phénomène, qui n’arrête pas d’année en année de prendre plus de proportions». Et d’ajouter que «cela ne va pas sans porter préjudice aux élèves concernés, à leurs parents et au-delà à l’école elle-même, qui s’en trouve quasiment marginalisée, particulièrement pour les postulants à l’examen du baccalauréat». Tout en soutenant que la place de l’élève est à l’école et pas dans un hangar ou autre local, où les conditions pédagogiques d’un bon enseignement sont absentes.
Et le conférencier de déclarer que la responsabilité de cette situation incombe aux parents, qui y recourent au nom de la réussite de leurs enfants, et à l’Etat qui n’applique pas les lois et règlements existants, car il s’agit d’une activité illégale, à l’instar des vendeurs informels qui infestent nos villes. Interrogé au sujet de propositions concrètes qu’il aurait à faire dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, le conférencier se contentera de lancer un appel aux parties concernées de «sauver le secteur» de cette anarchie qui le ronge, car sinon «l’avenir ne sera pas rose pour l’école publique», conclura-t-il.
