Après avoir suscité une crise sans précédent entre l’Algérie et la France, le président français Emmanuel Macron joue la carte de l’apaisement. À l’horizon, une manifestation internationale devra se tenir à Paris, où la présence algérienne est plus que requise.
Dans ce contexte de crise diplomatique, Macron affirme avoir l’intention d’inviter son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, à la prochaine conférence sur la Libye devant se tenir vendredi 12 novembre à Paris.
Selon un conseiller de l’Élysée, « l’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président de la République souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence ». Il affirme, en effet, que « le Président Tebboune a été invité par Macron à participer à la Conférence internationale sur la Libye ».
Or, la présence de Tebboune à cette conférence reste à présent entourée de doutes. Pis encore, des sources médiatiques françaises évoquent déjà que le président algérien pourra ne pas répondre favorablement à la sollicitation de son homologue français.
Selon le journal français l’Opinion, Macron a tenté de joindre, hier lundi dans la soirée son homologue algérien, mais en vain. À en croire cette source, Tebboune ne veut pas répondre au contact de Macron, par conséquent, la participation algérienne à la conférence sur la Libye est incertaine.
Ceci pourra devenir une certitude, notamment si l’on prend en considération les dernières déclarations du président de la République sur cette question. En effet, dans un entretien accordé au journal allemand Spiegel, Tebboune a écarté tout retour à la normale, d’au moins de sitôt.
« Je ne vais pas être le premier à faire le pas », affirmait Tebboune
À ce propos, il avait affirmé : « Je ne vais pas être le premier à faire le pas, sinon je perds tous les Algériens ». Pour lui, « c’est un problème national, ce n’est pas un problème du président de la République ». D’ailleurs, il avait même répondu « non » à une question sur la possibilité que la crise bilatérale prenne « fin bientôt ».
D’un autre angle de visions, même si Tebboune a toutes les raisons de ne plus répondre favorablement à la sollicitation de Macron, l’enjeu de la question qui sera abordée vendredi prochain à Paris pourra peser lourd sur l’Algérie.
La prochaine conférence sur la Libye intervient au lendemain de la visite officielle en Algérie du vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa El Kouni, accompagné du Chef d’état-major libyen Mohamed Al-Haddad.
À l’issue de leur rencontre hier avec Tebboune, la présidence de la République a indiqué que « cette rencontre a été une occasion d’examiner les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines et d’échanger les vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun ».