Sur le réseau social Facebook, les données personnelles des utilisateurs sont de plus en plus exploitées et la vie privée de moins en moins… privée. Mais le nombre d’inscrits affole toujours les compteurs. Qu’est-ce qui retient les utilisateurs?…
Retrouver votre visage sur une publicité Coca-Cola, c’est possible depuis ce jeudi(aux Etats-Unis pour le moment). Si vous avez «aimé» la page de la célèbre boisson, Facebook pourra en effet vendre votre photo de profil à une marque. Ça vous paraît fou? C’est pourtant tout à fait dans la continuité des évolutions du réseau social en matière de confidentialité. Les règles changent plusieurs fois par an, toujours vers une utilisation plus permissive des informations personnelles par Facebook. A chaque nouvelle annonce, les utilisateurs, les associations, le gouvernement, et même la justice bondissent, dénonçant un manque de fiabilité du réseau social.
Les internautes de 20 Minutes expriment d’ailleurs clairement leurs réticences. En avril 2013, Lennart déconseillait par exemple dans un commentaire de céder aux appels des entreprises qui encouragent leurs clients à les «rejoindre sur leur page Facebook». «Si vous vous abonnez, c’est un peu une procuration que vous signez pour que vos données personnelles puissent être exploitées par d’autres», croyait alors cet internaute. Plus tôt, au lancement de Graph Search en janvier 2013, d’autres internautes confiaient leur «méfiance» vis-à-vis du côté «flippant»de la nouvelle application. Une inquiétude courante des utilisateurs que Facebookne parvient que ponctuellement à calmer avec des explications parfois obscures.
Si bien que l’UFC-Que choisir a lancé un «ultimatum» à Facebook (ainsi qu’àTwitter et Google+), le pressant de «modifier ses clauses» pour que les utilisateurs «gardent la main» sur leurs données personnelles.
Pourtant, le réseau social ne cesse de recruter de nouveaux membres et les anciens ne se résignent pas à fermer leurs pages. Au contraire, ils partagent de plus en plus. Selon les chiffres vantés par Facebook pour août 2013, 18 millions de Français se connecteraient chaque jour sur leur compte. La confidentialité n’aurait-elle finalement qu’une importance marginale?