Conflit Algérie – Espagne : la pression persiste pour Pedro Sánchez

Conflit Algérie – Espagne : la pression persiste pour Pedro Sánchez

La crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne dure depuis des mois. En effet, depuis que l’Espagne a ouvertement exprimé son soutien au Maroc dans le dossier du Sahara Occidental. Cette crise diplomatique a aussi entrainé la rupture des relations économiques, ce qui conduit plusieurs personnalités politiques et économiques à tirer la sonnette d’alarme quant à la baisse des exportations vers l’Algérie et mettre la pression à Pedro Sanchez.

D’après un article du journal local Castellón Plaza la présidente du Parti populaire de la province de Castellón, Marta Barrachina, demande au président du gouvernement, Pedro Sánchez, des solutions urgentes au conflit avec l’Algérie compte tenu des pertes pour l’économie de la province de Castellón après six mois de blocus commercial.

Le gouvernement algérien a suspendu le traité d’amitié entre l’Algérie et l’Espagne en juin dernier et a mis en péril un chiffre d’affaires de 230 millions d’euros par an entre la province de Castellón et l’Algérie.

Plus de 300 entreprises de cette province exportaient régulièrement vers l’Algérie en 2021, en majorité dans le secteur de la céramique. « Les fabricants de frittes et d’émaux céramiques ont perdu ce qui était leur premier marché étranger car Sánchez fait le contraire de ce qu’on attend d’un gouvernement, il crée des problèmes au lieu d’apporter des solutions », déplore Marta Barrachina.

Le secteur de la céramique de la province de Castellón perd 28% des ventes vers l’Algérie

« Les conséquences de la rupture des relations commerciales avec l’Algérie qui se poursuit depuis juin dernier sont très graves pour la province de Castellón et pour le secteur de la céramique, en particulier pour les fabricants de frittes et d’émaux et pour les fabricants de technologie et de machines céramiques », indique la même intervenante.

Les fabricants de frittes et d’émaux céramiques constatent que le conflit se reflète déjà dans leurs exportations, avec une baisse de 28 % de la valeur des ventes à l’Algérie cumulée de janvier à octobre, selon les dernières données du commerce extérieur publiées.

« Le panorama est décourageant car la perte de l’Algérie en tant que destination commerciale s’ajoute à la situation déplorable que connaît le secteur de la céramique en raison de l’augmentation des coûts de l’énergie », explique Barrachina.

Le conflit Espagne -Algérie met en péril l’avenir de l’industrie de la céramique

Les prévisions d’exportation de l’industrie de la fritte et de l’émail vers l’Algérie étaient record pour l’exercice 2022, puisque l’année dernière elles ont facturé 90 millions d’euros dans ce pays, pour ce pays l’estimation était supérieure à 120 millions d’euros. « Si le gouvernement de Sánchez continue d’ignorer les aides dont le secteur de la céramique a besoin et si, en plus, il ne cherche pas de solution au conflit né en Algérie, l’avenir de l’industrie est de plus en plus compliqué, et le risque de délocalisation est plus important, avec l’effet que cela peut avoir sur l’emploi », souligne la leader populaire.

« Nous exigeons du Parti populaire que le gouvernement approuve une fois pour toutes l’aide maximale de 150 millions d’euros par entreprise que l’Union européenne autorise pour alléger les coûts de l’énergie et que des travaux soient menés pour résoudre le blocus commercial avec l’Algérie », a-t-elle déclaré.

Pour conclure, la présidente provincial du Parti Populaire de Castellón rappelle qu’il y a près d’un mois, Sánchez s’est rendu à Castellón et a annoncé une aide à l’industrie de la céramique, mais celle-ci n’a pas encore été approuvée. Le Parti populaire a lancé le compteur sur le Web où est enregistré le non-respect de Sánchez de l’avenir de la province.