Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra est revenu hier samedi, sur plusieurs points en lien avec les relations entre l’Algérie et la France, notamment les tensions les caractérisant ces dernières semaines.
Dans un entretien accordé au média russe RT Arabic, Lamamra a d’emblée réitéré que l’Algérie refuse toute ingérence dans ces affaires internes, mais aussi celles du Mali, notamment lorsqu’elle émane de « l’ancien colonisateur », en l’occurrence la France. Pour lui, « tout ce qui touche aux intérêts maliens touche également à ceux de l’Algérie ».
D’ailleurs, dans une réponse assez claire à la France, le chef de la diplomatie algérienne affirme « l’Algérie ne pratique pas la diplomatie du mégaphone ». Selon lui, elle « travaille sereinement et enregistre ses positions sereinement, par la voie diplomatique ».
En réponse aux rumeurs ayant circulé ces derniers jours sur le retour de l’Ambassadeur d’Algérie à Paris en France, Lamamra affirme que ces allégations sont infondées. « Il est toujours en Algérie pour des consultations », a-t-il assuré.
Fermeture de l’espace aérien et relations avec la Russie : Lamamra s’explique
Pour ce qui est de la décision de l’Algérie de fermer son espace aérien aux avions militaires français, qui interviennent au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, il précise qu’il s’agit « d’une décision souveraine, en réponse aux violences verbales des Français ».
Dans la même lancée, le ministre des Affaires étrangères a également abordé la question des relations avec la Russie, en les qualifiants d’historiques. Dans ce sillage, Lamamra affirme que ces relations sont « liées par un accord stratégique et basées sur la consultation et la concertation en ce qui concerne les questions africaines ».
En effet, le même responsable explique que la diplomatie algérienne est « en consultation constante et sérieuse, avec la diplomatie russe, sur les questions touchant aux intérêts de la Russie ».
Pour lui, l’élargissement de l’Algérie de son champ de concertation tout en convenant ses positions communes avec la Russie interviennent dans le cadre des mutations mondiales.