Plus de 700 médecins et travailleurs médicaux ont été tués en Syrie depuis le début du conflit en mars 2011, a annoncé mardi l’ONU.
« Les bombardements aériens visant des hôpitaux et des cliniques font des ravages parmi la population », s’est alarmé le président de la commission d’enquête de l’ONU sur les droits de l’Homme en Syrie, le Brésilien Paulo Pinheiro, dans un discours à Genève.
« Alors que le nombre de victimes civiles explose, celui des installations hospitalières et du personnel médical se réduit, ce qui limite encore davantage l’accès aux soins », a-t-il mis en garde, faisant état de « plus de 700 médecins et travailleurs médicaux ont été tués dans des raids contre des hôpitaux depuis le début du conflit ».
Par ailleurs, M. Pinheiro a révélé que la commission qu’il préside était en train d’enquêter à propos du recrutement présumé d’enfants de moins de 15 ans par des groupes terroristes dans la province d’Idlib (nord de la Syrie).
« La commission est particulièrement préoccupée par des allégations (..) selon lesquelles le Front Al-Nosra et d’autres groupes affiliés à Al-Qaïda, auraient recruté des centaines d’enfants de moins de 15 ans à Idlib », a-t-il dit.
La semaine dernière, la commission d’enquête sur la Syrie, mandatée par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, a accusé dans un rapport le groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique » (EI/Daech) de continuer à commettre un « génocide » contre les Yazidis, une minorité kurdophone également présente en Irak.
Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011, s’est complexifié au fil des ans avec l’implication des terroristes venus surtout de l’étranger, ainsi que d’acteurs régionaux et internationaux.
Il a déjà fait plus de 280.000 morts et poussé à l’exode des millions de personnes, selon des chiffres de l’ONU.