Laurent Fabius a affirmé vendredi que la France allait engager des démarches afin de préparer une conférence internationale pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. En cas de nouvel échec, Paris reconnaîtra l’État palestinien.
La France va entamer dans les prochaines semaines des démarches pour préparer une conférence internationale afin de relancer le processus de paix israélo-palestinien et faire aboutir la solution des deux États, a annoncé, vendredi 29 janvier, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
En cas d’échec de cette initiative, la France reconnaîtra l’État palestinien comme un État à part entière, a prévenu le chef de la diplomatie lors de ses vœux aux corps diplomatique.
Menées sous l’égide des États-Unis, les dernières négociations de paix directes entre Israël et l’Autorité palestinienne n’ont débouché sur aucun accord en avril 2014 et sont depuis au point mort.
« Nous constatons malheureusement que la colonisation continue », a déclaré Laurent Fabius. « Nous ne devons pas laisser se déliter la solution des deux États. C’est notre responsabilité de membre permanent du Conseil de Sécurité et de puissance de paix. »
Paris reconnaîtra l’État palestinien en cas d’échec de son initiative
« La France engagera donc dans les semaines qui viennent des démarches afin de préparer une conférence internationale rassemblant autour des parties leurs principaux partenaires – Américains, Européens, Arabes, notamment – afin de préserver et de faire aboutir la solution des deux États », a-t-il ajouté.
Si cette « ultime tentative de solution négociée se heurte à un blocage (…), nous devrons prendre nos responsabilités en reconnaissant l’État palestinien », a estimé Laurent Fabius. Ce dernier a rappelé qu’il avait déjà évoqué, en novembre 2014 à l’Assemblée nationale, cette perspective d’une solution à deux États et que, faute d’aboutir, la France reconnaîtrait l’État palestinien.
Le ministre des Affaires étrangères a également déploré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou soit allé « jusqu’à reprocher au Secrétaire général de l’ONU [Ban Ki-Moon] d’encourager le terrorisme au motif que celui-ci avait rappelé l’illégalité de la colonisation et demandé son arrêt ».
Le ministre français des Affaires étrangères a enfin insisté sur le fait que la sécurité d’Israël est « une exigence absolue », mais qu’il n’y a « pas de paix sans justice ».