Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, inculpé et détenu depuis mi-juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat », s’est vu notifier une nouvelle inculpation, celle d’« incitation aux troubles à l’ordre public », a indiqué son avocat. « Le parquet a inculpé le général Mokoko et a demandé ce jour (hier) à un juge d’instruction d’ouvrir une information sur incitation aux troubles à l’ordre public contre lui », a déclaré Me Yvon-Eric Ibouanga. « Le parquet n’a donné aucune explication sur cette nouvelle inculpation », a ajouté Me Ibouanga qui s’est dit « surpris ». Ce jeudi, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Brazzaville doit se prononcer sur une demande de mise en liberté provisoire du général Mokoko. L’officier a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions de guerre ». Il est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à chasser le président Denis Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE). Le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique. Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix. Le scrutin a été remporté par M. Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages, des résultats contestés par cinq opposants, dont le général Mokoko.
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