Lors de son intervention, hier, à l’occasion du troisième congrès national de la fédération du textile, organisé à Alger, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, a mis l’accent sur la nécessité de redynamiser ce secteur et de lui accorder plus d’intérêt pour faciliter sa relance.
En présence de gestionnaires du secteur, M. Sidi Said a indiqué que la relance de cette industrie est impérative d’autant qu’elle est pourvoyeuse d’emplois. « L’effort doit être fait, insiste-t-il, aussi bien de la part des pouvoirs publics que des travailleurs. La finalité étant de booster la production « made in Algérie » et, par voie de conséquence, réduire au maximum la facture d’importation ».
Il serait préférable, note-t-il, que les 500 millions de dollars injectés dans l’importation de l’habillement soient investis dans la relance des entreprises nationales, ajoutant que celles-ci doivent reconquérir le marché national et de répondre efficacement à la demande nationale en assurant et la qualité et la quantité.
Et si le secteur est sorti de sa léthargie, le mérite revient, selon M. Sidi Saïd, autant aux pouvoirs publics qui « ont apporté de l’aide aux entreprises nationales qu’aux travailleurs qui ont de tout temps favorisé le dialogue social pour le règlement des problèmes ».
En 20 ans, pas moins de 25 000 emplois ont été perdus. En l’absence d’un plan de charge et l’accumulation des dettes, 30 entreprises sur les 120 existantes ont mis la clé sous le paillasson.
L’actuel secrétaire général de la fédération du textile, Amar Takdjout qui vient, sans aucune surprise, succéder à lui-même, a souligné que la priorité pour le secteur est d’introduire le plus rapidement possible l’assainissement des entreprises. Ce vœu a été fortement exprimé par les représentants de plusieurs sections syndicales des entreprises.
Comme c’est le cas du SG de la section syndicale de la cotonnière de DBK, Ali Tamadjiat. Passant par une rude période, cette entreprise a connu, selon ce dernier, la compression de 1 100 employés parmi un effectif 5000 travailleurs. « Les travailleurs demandent l’effacement des dettes et un plan d’investissement pour l’entreprise », dit-il avant d’ajouter que les travailleurs ont sauvé l’entreprise de la fermeture. «En 2009, nous avons atteint 85% des objectifs tracés en assurant une capacité de production de 5 millions de mettre linière annuellement».
Pour sa part, Ahmed Kouadria, SG de la section syndicale de l’entreprise «Soufiate» de Souk Ahras a souligné que « sans l’assainissement, les entreprises ne pourront pas surmonter leur problèmes », indiquant que ladite entreprise cumule une dette de 40 milliards de centimes depuis 15 années. Nombreuses sont les entreprises qui souffrent de ce même problème.
Wassila Ould Hamouda