L’adoption en Conseil des ministres de l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures n’est pas du goût du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), qui exprime sa désapprobation de manière franche. L’organisation syndicale ne s’est pas éloignée de son créneau, à savoir le secteur de l’Education nationale, pour lequel c’est plutôt un tableau noir qui est dressé.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, hier, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a dénoncé d’abord d’une façon franche la «répression» dont ont été victimes les manifestants qui sont venus exprimer pacifiquement leur mécontentement contre la loi sur les hydrocarbures, dimanche dernier, devant le siège de l’APN.
Le syndicat condamne fermement les mesures qui tendent vers «la liquidation des richesses naturelles avec la complicité des multinationales étrangères qui trouvent tous les privilèges dans le projet de loi sur les hydrocarbures».
Il avertit également contre le bradage des hydrocarbures, principale source économique nationale, en ce moment précis, où l’avenir de plusieurs générations est en jeu. Le même syndicat estime qu’en cédant avec toutes les facilités annoncées dans ce projet, les «tenants du pouvoir engagent non seulement l’économie nationale, mais mettent aussi en péril la stabilité nationale» en raison des conséquences et risques sur les richesses naturelles, sur l’environnement et sur la société.
D’ailleurs, le CLA a souligné que les syndicalistes sont déterminés à faire valoir les revendications des enseignants qui s’inscrivent dans le sillage du Hirak.
Évoquant le rendez-vous de la présidentielle du 12 décembre prochain, le CLA estime que ce scrutin «ne peut pas répondre aux attentes de la population», ajoutant qu’une «joute électorale à laquelle manque les conditions de sa crédibilité et de sa régularité va nous amener au point de départ».
Sur un autre volet, la situation de dégradation de l’école publique algérienne est telle que le CLA en déduit que « l’enseignement général court un grave danger et risque de connaître le même sort que celui de l’enseignement technique, supprimé du système éducatif algérien».
Le CLA constate, dans son communiqué, qu’un malaise est vécu dans le secteur de l’éducation appuyé par les pouvoirs publics dont le seul objectif est de détruire l’école publique». En témoigne pour le même syndicat une longue série de défaillances et de lacunes qui entachent le secteur.
Fayçal Djoudi