Le recul des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux a fortement affecté les recettes algériennes de la fiscalité pétrolière, subissant une baisse de 28% au premier trimestre de l’année en cours.
Après une balance déficitaire de 1,73 milliard de dollars durant les trois premiers mois de 2015, c’est au tour de la fiscalité pétrolière de subir l’impact de la baisse du volume et des revenus des exportations hydrocarbures. Selon la Direction générale des impôts (DGI), les recettes fiscales pétrolières se sont établies à 569,5 milliards de dinars au premier trimestre 2015, contre 793 milliards de dinars durant la même période de l’année 2014.
Avec un baril à 47,9 dollars en janvier et de 58,2 dollars en février, les exportations algériennes des hydrocarbures ont baissé de 31,7% durant les trois premiers mois de 2015 par rapport à la même période en 2014 passant à 10,62 milliards de dollars, contre 15,56 milliards de dollars, soit une chute de près de 5 milliards de dollars.
En revanche, la fiscalité ordinaire a enregistré une hausse de 11%, atteignant 566,1 milliards de dinars durant les trois premiers mois de l’année en cours, contre 512,1 milliards de dinars au même trimestre de 2014. La DGI précise, par ailleurs, que la plus-value enregistrée dans cette catégorie fiscale est essentiellement tirée par les contributions directes (IRG et IBS) qui sont passées de 203,4 milliards de dinars à 236,7 milliards de dinars, des produits de l’enregistrement et du timbre (hausse de 5 mds DA) et des impôts sur les affaires telles la TVA et la TIC (hausse de 14,8 milliards de dinars).
Ainsi, ajoute la même source, les recettes globales du budget de l’Etat (ordinaires et pétrolières) se sont donc élevées à 1.135,6 milliards de dinars, en baisse de 13% par rapport au 1er trimestre de 2014, tandis que les recettes fiscales globales (recettes budgétisées et celles affectées aux collectivités locales et aux fonds spéciaux), elles se sont chiffrées à 1.271 milliards de dinars (-11%).
Khelifa Litamine