Constantine – Eclairage public: Une question de priorité

Constantine – Eclairage public: Une question de priorité

Des riverains des ponts Sidi Rached et de Bab El Kantara et les Constantinois, en général, n’apprécient guère le nouvel éclairage public qui est en train d’être installé au niveau de ces deux ouvrages d’art, très anciens. Nos interlocuteurs se désolent que les nouveaux lampadaires à installer soient d’une hauteur relativement surdimensionnée par rapport aux ponts en question. De même qu’ils estiment que leur look moderne ne sied pas à leur nature de « vieux ponts de pierres ».

C’est sûr, diront-ils, qu’ils ont besoin d’être munis de nouveaux appareils d’éclairage mais avec des supports moins grands et qui cadrent bien avec leur caractère d’anciens ouvrages d’art et d’architecture unique. Et d’indiquer qu’« il aurait fallu juste un dispositif de valeur, bien évidemment, mais plus modeste, car ces lampadaires ont coûté certainement les yeux de la tête, malheureusement, ils dénotent avec le cadre général des ponts ».

Et nos interlocuteurs d’ajouter que la seule « touche de modernité » dont ces ouvrages ont vraiment besoin, concerne un système d’illumination esthétique, qui aura pour effet de les mettre en valeur davantage avec en prime les montrer à voir surtout la nuit. D’ailleurs, noteront-ils, pareil projet d’illumination existe et devait concerner tous les ponts de la ville, dont a bénéficié le pont Sidi M’cid et la passerelle Mellah Slimane durant tout le mois de Ramadhan dernier, mais il semble que tout le système a été démonté et le projet est tombé à l’eau, au lieu d’être étendu aux autres ouvrages de la ville qui en compte huit, dont la plupart sont suspendus.

Et pour en revenir à l’éclairage public, nos vis-à-vis considèrent que c’est injuste de poursuivre l’amélioration de l’éclairage du centre-ville, qui est relativement pourvu en la matière, alors que des rues et ruelles qui sont adjacentes aux grandes artères de ce même centre-ville se trouvent plongées dans la pénombre, sinon le noir. « Et s’il y a un argent à dépenser en cette période de vaches maigres, sa destination devrait concerner ces rues et ruelles qui en ont bien besoin et qui le méritent bien », feront-ils observer.