Constantine et Guelma, les plus exposées aux risques séismiques dans l’Est du pays

Constantine et Guelma, les plus exposées aux risques séismiques dans l’Est du pays

Les wilayas de Constantine et de Guelma sont les régions de l’Est algérien les plus exposées aux risques de séisme, a affirmé mercredi à l’APS le directeur du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS), Mohamed Belazougui.

S’exprimant en marge d’un séminaire sur le thème des tremblements de terre, organisé par la wilaya de Constantine, ce responsable a précisé que ces deux wilayas sont classées en zone 2 b, juste après les régions côtières du Centre et de l’Ouest du pays, à l’instar des wilayas d’Alger, de Tipaza, de Boumerdès, de Blida, de Chlef et d’Ain Defla, considérées comme les plus exposées en Algérie.

Ce postulat a été établi à la suite d’études d’évaluation du risque sismique, réalisées ces dernières années par le CGS, a expliqué M. Belazougui, lors de cette rencontre organisée dans le cadre d’un programme national de vulgarisation des risques majeurs. La rencontre a été organisée pour exposer les différentes études d’évaluation du risque sismique lancées dans la wilaya de Constantine en 2011, a encore indiqué le même responsable, ajoutant qu’il s’était agi d’étudier l’aléa sismique dans cette région, d’établir un micro-zonage sismique dans les chefs-lieux des daïras de Constantine et d’étudier la vulnérabilité des bâtiments stratégiques.

Cette réunion, a-t-on indiqué, permettra aux autorités locales d’orienter l’aménagement, l’urbanisme et la construction dans les périmètres urbains en vue de réduire le risque sismique auquel est exposée la wilaya. « Il est important d’évaluer le risque séismique afin de prévenir les dangers résultant de ce phénomène naturel », a indiqué, de son côté, le responsable de l’équipe de recherches en paléo-sismologie du centre, Azzedine Benhamouche, soulignant que chaque commune, agglomération ou village doit avoir une connaissance parfaite de la menace à laquelle son bâti et ses habitants sont exposés.

Les failles à l’origine de ce phénomène naturel ont été délimitées dans les localités d’Ain Smara pour la wilaya de Constantine et de Hammam N’Bails dans la wilaya de Guelma, a-t-il affirmé, rappelant que les séismes les plus graves survenus à Constantine remontent aux années 1908, 1947 et 1985. Cette journée d’étude était organisée à l’université des sciences islamiques Emir-Abdelkader en présence d’enseignants universitaires, d’élus locaux et de cadres des directions techniques du conseil de wilaya (urbanisme, construction, logement et équipements publics).