Les transporteurs privés sont en grève depuis deux jours à la nouvelle ville Ali-Mendjeli pour dénoncer «une concurrence déloyale des bus de l’Entreprise des transports de Constantine (ETC) , ce qui a créé des embouteillages monstres à l’entrée de la ville et a mis les habitants dans le désarroi total.
La colère des transporteurs privés a été expliquée par leur représentant hier devant la station du tramway. Tout en instant sur le fait que les transporteurs ne sont pas contre la mise en service du tramway, il a précisé qu’ils sont, en revanche, contre l’anarchie qui règne au niveau de la station où tous les bus privés étaient interdits de stationnement au niveau du terminus à Ali-Mendjeli, au moment où les bus de l’ETC ont été mobilisés sur place dès les premiers jours du lancement du trafic du tramway. Les grévistes exigent, par la même occasion, de la Direction des transports de wilaya l’extension de la ligne des bus privés jusqu’à l’UV 20.
En effet, il n’y a que les bus de l’ETC qui sont autorisés à aller jusqu’à l’UV n°20, avec un tarif de 20 dinars la place, alors que les bus privés, dont le tarif de la place est de 25 dinars, doivent s’arrêter au niveau de la gare routière, soit très loin de l’UV n°20. De ce fait, la plupart des voyageurs préfèrent prendre les bus de l’ETC pour rallier leurs quartiers ou la station du tramway.
«La station du tramway a créé beaucoup de problèmes pour les transporteurs de bus privés, qui doivent respecter leurs lignes de travail vers Djebel-el-Ouahch ou Boussouf, et qui opèrent seulement des haltes au niveau de la station du tramway, sans réussir à prendre les voyageurs à l’aller comme au retour, alors que des bus de l’ETC ont été spécialement affectés vers cette ligne assurant exclusivement le transport entre la station du tramway et les quartiers de la nouvelle ville Ali-Mendjeli. «C’est une grave injustice à laquelle font face les transporteurs privés», souligne leur représentant.
De son côté, la Direction des transports a jugé cette grève d’illégale en soulignant que les transporteurs privés ne travaillent pas de 5h jusqu’à 23h, contrairement aux bus publics de l’ETC et que c’est sur injonction du wali que la direction a imposé à l’ETC de mobiliser des bus sur place assurant le transfert d’une grande masse de la population en dehors des heures desservies par le privé. Les deux parties en conflit ont tenu hier une deuxième rencontre pour négocier en vue de trouver des solutions qui arrangent tout le monde.
Ilhem Tir