Constantine – Inondations: Le CLOA pointe du doigt certaines communes

Constantine – Inondations: Le CLOA pointe du doigt certaines communes

A. Mallem

Constantine – Inondations: Le CLOA pointe du doigt certaines communes
Rencontré, hier, à la Maison de la Culture ‘Malek Haddad’ où était célébrait la Journée internationale et arabe de l’Habitat, M. Benzerda Miloud, président du Conseil local de l’ordre des architectes (CLOA) de Constantine, a dénoncé avec force et sans ambages, les communes qui continuent toujours à autoriser les constructions sans permis, avec une simple autorisation. «Ces communes ont été identifiées, a-t-il dit, il s’agit de Ain Abid, Constantine et Hamma Bouziane, connues aujourd’hui, comme étant des paradis des constructions illicites ». Et notre interlocuteur d’exhiber l’article 55 de la loi 90/29 du 1/12/ 1990, relative à l’aménagement et à l’urbanisme, qui stipule que le dossier de demande de permis de construire, géré par la commune, doit être élaboré par un architecte agréé, avant qu’il ne soit approuvé par le service concerné de la commune qui délivre le permis de construire. « Malheureusement, s’est désolé M. Benzerda, cette loi est ignorée par la plupart des communes de la wilaya qui continuent à délivrer les permis de construire, sans l’avis de l’architecte agréé. Elles vont, même, jusqu’à utiliser de simples «autorisations de construire», document qui n’est pas du tout prévu par les textes de la loi. Or, on ne peut pas autoriser les gens à construire avec une simple autorisation parce que la responsabilité du cadre bâti incombe à l’architecte et à nul autre». Aussi, a-t-il exigé, «nous demandons instamment, l’application de la réglementation, en vigueur,

pour les dossiers de constructions délivrés par les services de la commune ». Ce dernier a affirmé avoir remarqué que les communes de Ain Abid, Constantine et Hamma Bouziane délivrent des permis de construire qui ne s’appuient pas sur un ancrage juridique qu’est l’article 55 de la loi qu’il venait de citer. Et l’on a pu constater, dernièrement, les conséquences de cette ignorance de la loi, au cours des dernières inondations qui se sont produites à Hamma Bouziane, soutient-il. Si un aménagement ou une construction est engagé, sans études, sans la participation de l’architecte, les gens vont élever leurs constructions n’importe où, jusque dans les lits des oueds qu’ils vont obstruer et provoquer ainsi les inondations, souligne Benzerda. « Dans l’acte de construire, il y a la trilogie Entreprise- maître d’ouvrage- architecte. Ce dernier jouant le rôle de contrôleur de la qualité de la construction et le contrôle de l’utilisation des deniers publics. Mais les communes ne veulent pas de la présence de l’architecte agréé et font appel à des architectes du service qui sont appointés par l’Administration de la commune. Ils ne sont donc pas indépendants. Et cela est contraire à l’éthique, a considéré M. Benzerda, en faisant appel aux responsables communaux pour respecter les lois de la République, afin de protéger le citoyen, contre tous les risques, notamment les effondrements résultants des vices de constructions, les inondations et la mauvaise qualité du bâti.