Par A. Mallem

D’où la tendance de ces derniers à diminuer la production de poulet. Car, ce qu’on peut constater, maintenant, est que, par exemple, un éleveur qui d’habitude produisait jusqu’à 8.000 poulets a diminué sa production et il ne s’aventure plus qu’à produire une quantité minime ne dépassant pas les 2.500 unités. La loi implacable du marché a donc joué, a fait remarquer notre interlocuteur et la rareté du poulet a fait donc grimper son prix sur le marché qui atteint jusqu’à 440, voire 450 DA le kilo. «Cette situation a des conséquences fâcheuses notamment fait fuir le client et provoque la mévente, phénomène plus grave qui, par cette période de chaleur, risque de faire perdre de grosses quantités de poulet aux vendeurs de détail, dont la marchandise s’entasse sur les étals car ne trouvant pas preneur », a expliqué M. Boukherissa. Des commerçants de détail qui sont sur le marché depuis de nombreuses années et qui suivent, tout naturellement, l’évolution du phénomène, nous ont donné une explication légèrement différente, hier, quand nous les avons interrogés. Ils ont expliqué le phénomène en faisant reposer la diminution de la production sur les grandes chaleurs du moment et aussi sur l’approche de la fête du sacrifice de Aïd El-fitr. « D’une part, a argumenté un vendeur de poulet établi au marché Bettou’ de Constantine, ils font lélevage de poussins dans des hangars ne répondant pas aux normes, entre autres, dépourvus d’aération, faisant qu’avec la canicule, les poussins meurent en grand nombre. Vu le prix de ce poussin qui atteint aujourd’hui les 130 DAl’unité, cela occasionne de grosses pertes aux éleveurs et les dissuade d’investir sur de grandes quantités de poulet, à produire.
D’autre part, l’approche de l’Aid El-Adha, période au cours de laquelle les gens vont acheter le mouton et vont changer leur habitude de consommation, est propre à faire changer d’avis ces mêmes producteurs et les pousser à arrêter, momentanément de produire. Hier, dans la wilaya de Mila, par exemple, nous a affirmé le marchand, «des agriculteurs nous ont signalé qu’un grand nombre de ces hangars d’élevage de poussins sont vides. Les producteurs préfèrent, attendre la fin des chaleurs et la période de l’Aid pour revenir à la production».