Les agents de contrôle relevant de la Direction régionale de commerce ont décidé de mettre en pratique leurs menaces de débrayer une nouvelle fois.
Ils étaient près de 50 agents de contrôle à observer hier un sit-in devant le siège de la Direction de commerce de Constantine, annonçant ainsi le début d’un mouvement de grève illimité. Ils revendiquent l’amélioration de leurs conditions de travail, notamment en ce qui concerne le système indemnitaire et la protection lors de l’exercice de leurs fonctions. Ce débrayage a été organisé par le Syndicat national des travailleurs du secteur de commerce (SNTC) sous l’égide du Snapap. En colère, les grévistes ont soulevé des pancartes avec leurs revendications comme la protection à travers un accompagnement par des éléments de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale ainsi que les revendications relatives au Fonds de revenus complémentaire (FRC) en suspens depuis près de vingt années. Aussi, le statut des travailleurs du secteur a été exigé par les protestataires.
A noter que ce nouvel acte s’inscrit dans un mouvement de contestation entamé le 8 mai dernier. Le département de M. Saïd Djellab est d’ailleurs tenu pour « pleinement responsable » de cette situation, selon les déclarations du secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du secteur du commerce (SNTC), Ahmed Allali.
Notons que le syndicat avait pris les mesures légales nécessaires pour faire appel de la décision devant le Conseil d’Etat, en déposant une requête aux fins de référé suspension, ce qui permet la poursuite de la grève jusqu’à ce que cette dernière soit tranchée définitivement.
Du côté de la direction, l’on annonce que la majorité des revendications des agents « ont été prises en charge » par le ministère dans le cadre du dialogue et de la concertation avec l’ensemble des fonctionnaires, dénonçant les appels à entrer en grèves jugées illégales par la justice.
Ilhem Tir