Les quatre universités de Constantine devront recevoir, cette année, plus de 19 000 nouveaux étudiants, qui seront répartis sur les multiples instituts et spécialités. Le 17 septembre, date officielle donc de la rentrée, devra accueillir les étudiants qui auront au préalable fait leur choix, pour certains, et subi une réorientation, pour d’autres. Un chiffre confirmé par le coordinateur du Forum des universités de l’est de l’Algérie et le président de l’université de Constantine 2, Mohamed El Hadi Latrèche. Il ajoutera que le nombre total d’étudiants, aujourd’hui, sur les différents campus des quatre universités de Constantine avoisine les 90 000.
Un nombre effarant, quand on imagine que tout ce beau monde devra manger, être transporté, subir un enseignement et, pour certains, logés. Avec la nouvelle ville universitaire, le nombre de lits ne posera pas problème, contrairement aux amphis qui sont, d’ores et déjà, encombrés. D’ailleurs, un certain nombre d’étudiants inscrits pour le cursus des sciences économiques s’est vu orienté vers des universités des wilayas voisines. Les inscriptions officielles, après traitement des demandes et des transferts, ont commencé le 10 septembre et s’étendront jusqu’au 14 du même mois. Cette année universitaire s’annonce, comme l’a souligné notre interlocuteur, sous de meilleurs auspices. Les problèmes liés aux spécialités en chirurgie dentaire et de droit ont été aplanis, et l’hébergement, talon d’Achille des différentes universités constantinoises, fait partie désormais du passé.
Constantine 4 enregistre, grâce aux réalisations de ces quatre dernières années, un surplus tel que des blocs entiers sont désespérément en quête de locataires. Néanmoins, et en plus de la surcharge de certaines spécialités (économie, droits, médecine…), il y aura certainement un problème de transport des étudiants, même si le nombre de bus est relativement élevé. « Le problème réside dans l’éloignement de certains campus par rapport aux résidences universitaires. Et avec les rotations qui se font le plus souvent dans des encombrements monstres, très souvent les étudiants sont en retard pour leurs cours et examens », nous affirmera un travailleur de l’Onou.
Quoi qu’il en soit, avec un nombre d’étudiants qui devrait atteindre l’année prochaine les 100 000, Constantine se devra de rester un pôle d’excellence, elle qui, dès les années 1950, a dispensé le savoir universitaire à travers les salles de l’antique Médersa, même si d’autres wilayas limitrophes comme Oum El Bouaghi, Mila, ou Skikda ont considérablement allégé le fardeau de l’antique Cirta en créant des universités sur place.n