Le Hirak, la contestation ou le mouvement populaire, la claque qui a réveillé les Algériens d’un sommeil de deux décennies à dire plus, de cinq décennies, a causé la panique de plus d’uns. Et comme une cuillère de somnifère qui se dirige vers le peuple en simulant des agitations d’avion afin de ruser le bébé réveillé, Le Hirak attire de plus en plus de monde.
Et même si ce dernier se fait dans la rue et en plein air, ses portes ne sont pas ouvertes à tous. C’est soit on y soit on y pas, les dernier convertis ne sont pas les bienvenus, pourquoi ? Parce que la mémoire algérienne n’oublie pas aussi facilement que ça. Pour le rejoindre, il ne suffit pas de faire une apparition télé, lire un discours de quelques pages croyant ainsi supprimer et mettre à la poubelle tous les anciens discours du « Rêvez toujours », « vous voulez allumer la fitna.», « vous allez finir comme la Syrie». Le peuple Algérien n’oublie pas, sa confiance ne se vend pas ainsi, on ne peut pas le mépriser aujourd’hui et le glorifier le lendemain.
Après avoir détruit l’Algérie sur plusieurs plans: économique, culturel et social, le clan présidentiel met la main dans la poche en essayant d’acheter l’opinion publique, ou essayant de s’acheter une virginité, se débarrasser de tous les actes anticonstitutionnels commis auparavant, croyant ainsi que la conscience du peuple est similaire à une somme d’argent corrompue facile à blanchir.
Par principes, prudence ou paranoïa le peuple réponds : les jambes ne lâcheront pas, les plumes ne sécheront pas, la voix ne rouillera pas. Le nouveau maître, le Peuple, ne veut pas de vous.
M.A.Y