Depuis maintenant 3 ans les procès d’ex-ministres, d’anciens hauts responsables d’Etat et d’ex-hommes d’affaires se sont enchainés, et les découvertes de leurs fortunes, mais aussi de ce qu’ils possédaient comme biens immobiliers a suscité parfois l’indignation de beaucoup. Si les condamnations sont tombées, les saisies ont emboité le pas à ces dernières.
En effet, outre les condamnations à de la prison ferme pour de nombreux de ces anciens responsables d’Etat mais aussi ces ex-oligarques, la justice a décidé de saisir leurs comptes bancaires, leurs biens immobiliers et leurs entreprises.
Selon le quotidien francophone « Le Soir d’Algérie » près de 400 comptes en banque ont été saisis, un chiffre qui comprend les comptes de toutes les sociétés des hommes d’affaires, ou de membres de leurs familles, ayant fait l’objet d’une décision de saisie. Il est à noter que 136 de ces comptes saisis appartenaient à Abdelghani Hamel et sa famille.
Début de la vente aux enchères des biens d’ex-oligarques
D’après la même source, la justice s’est aussi penchée sur les terrains et biens immobiliers et les autres biens matériels (comme les véhicules) qui appartiennent aux mis en cause. En effet, plusieurs ex-oligarques se sont vus dépossédés de leurs biens, à l’instar de Mahieddine Tahkout, à qui la justice a saisi des centaines de véhicules. Mais aussi le frère du défunt président déchu, Abdelaziz Bouteflika, Said Bouteflika, qui a vu ses biens saisis (Voitures, appartements, maisons, comptes bancaires…) durant la semaine en cours.
A côté de ses saisies, il a été décidé de procéder à la vente aux enchères de nombreux biens, principalement des entreprises, qui sont au nombre de 64 dans différents secteurs (automobile, industrie, agroalimentaire, pharmaceutique, immobilier, conserverie, comptoirs frigos, eaux minérales, export…).
Cette opération de vente aux enchères a donc débuté, il y a quelques jours maintenant. Et ce, avec la mise en vente du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar. Celui-ci appartient, pour rappel, à l’homme d’affaires Ahmed Mazouz. Plusieurs autres entreprises, lui appartenant ont subi le même sort. Mais aussi Mohamed Bairi avec IVAL et Hacène Larbaoui qui était à la tête de KIA Motors.