Le juge d’instruction près du pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique au tribunal de Sidi M’hamed, a ouvert un nouveau dossier de corruption concernant l’homme d’affaires en détention « Ali Haddad ».
Le nom d’Ali Haddad est revenu dans un autre dossier judiciaire en lien avec deux anciens responsables, en effet, le juge d’instruction près du pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique au tribunal de Sidi M’hamed a ouvert une nouvelle enquête inculpant l’homme d’affaires avec les anciens ministres des Transports et des Travaux publics, Abdelkader Kadi et Ammar Ghoul, ainsi que 10 autres accusés.
Les inculpés dans ce dossier, sont Abdelkader Kadi en sa qualité d’ancien Wali d’Ain Defla, et Amar Ghoul, en tant qu’ancien ministre des Transports et des Travaux publics.
Le dossier implique également plusieurs employés de la Société algérienne des Travaux Routiers ALTRO. Plusieurs employés de l’ETRHB de Haddad ainsi que son patron, et pas moins de 27 employés et un haut responsable de ALTRO.
L’accusation a également été portée contre d’anciens directeurs de travaux publics de la Wilaya d’Ain Defla, à savoir (K.A.A.) et (P.M.), qui sont en détention provisoire.
L’instruction concerne également, le chef du développement et des installations de base d’Altro répondant aux initiales (B.KH) ainsi que le directeur général de la société Altro Skikda, ainsi que (P.M.).
Un projet qui remonte à 2009
L’affaire concerne, le marché de réalisation d’un tronçon de l’autoroute Est-Ouest au niveau du territoire de la wilaya d’Ain Defla.
En effet, c’est ALTRO qui avait obtenu le marché suivant la procédure du gré à gré. Mais sur instruction verbale du ministère des Travaux publics, entre 2009 et 2013, le projet a été accordé en sous-traitance à l’ETRHB Haddad, sous prétexte qu’ALTRO ne dispose pas des moyens requis pour sa réalisation.
Ce projet n’a pas vu le jour et n’est pas achevé depuis qu’Ali Haddad, principal accusé dans l’affaire, l’a reçu de 2009 à nos jours.
Les inculpés dans cette affaire sont donc poursuivis pour octroi de privilèges injustifiés à l’homme d’affaires Ali Haddad condamné à 12 ans de prison.
Les accusés font face à de lourdes accusations liées à l’octroi de privilèges injustifiés dans le domaine de la conclusion d’accords publics et d’abus de fonction.
Ils ont également été accusés de conflit d’intérêts, d’abus d’influence, de participation à la dilapidation de fonds publics et d’obtention de privilèges indus.