Onze personnes, dont neuf employés d’Air Algérie, vont comparaître, le 8 septembre prochain, devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Ils sont accusés d’avoir attribué des marchés à une agence de voyages et d’organiser des voyages de loisir au profit de l’équipage de la compagnie, de manière suspecte.
Parmi les allégations portées à l’encontre de ces accusés, la surfacturation des frais de séjour des employés du pavillon national, dans plusieurs destinations, notamment en Turquie, la Tunisie et à Dubaï.
À LIRE AUSSI : Importante saisie d’armes et de munitions au Port de Bejaïa : Le MAK dans le viseur de l’État
Air Algérie au cœur d’un nouveau scandale
Selon l’arabophone Echorouk, l’affaire a commencé en octobre 2022, lorsque l’office national de répression de la corruption a reçu une plainte de la part de trois employés d’Air Algérie. Et ce, contre le secrétaire général du syndicat et directeur du comité de participation, nommé « T.S ».
Sont concernés par cette plainte, un membre du bureau exécutif de la commission de participation et le président de la commission des services sociaux. Ces personnes sont accusées de malversation présumée dans la gestion des fonds des services sociaux destinés aux employés de la compagnie.
Lors de leur audition, les employés qui ont porté plainte ont affirmé que les responsables de la commission de participation, en collaboration avec l’agence du voyage en question, avaient détourné de l’argent de la compagnie en gonflant les factures des séjours en Turquie, Tunisie et à Dubaï. En contrepartie, ces responsables auraient bénéficié de séjours dans des hôtels de luxe et d’autres privilèges accordés à leurs familles respectives.
Les accusés comparaîtront devant la justice le 8 septembre 2024
À ces allégations s’ajoutent, selon la même source, la falsification des durées de séjour et des visas de voyages et la création de fausses factures au nom des employés d’Air Algérie. Par ailleurs, l’agence de voyages en question est accusée d’avoir obtenu, de manière frauduleuse, d’un contrat de cinq ans pour l’organisation des voyages au profit de l’équipage de la compagnie.
Les personnes impliquées dans ce dossier comparaitront devant la justice le 8 septembre prochain. Elles feront face à des accusations allant de l’attribution de marchés en violant la législation en vigueur, à l’abus de fonction, en passant par le détournement de fonds, la falsification de documents commerciaux et l’octroi d’indus avantages.
À LIRE AUSSI : Mauvaise gestion des stades 5 juillet et Nelson Mandela : 2 têtes tombent en une soirée