Corruption : Djamila Tamazirt entraine ses proches dans sa chute

Corruption : Djamila Tamazirt entraine ses proches dans sa chute

Plusieurs anciens hauts responsables de l’état croupissent en prison depuis le soulèvement populaire du 22 février 2019. Outre les deux ex-premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, des ministres, à l’instar de Djamila Tamazirt, autrefois à la tête du secteur de l’Industrie, risquent de lourdes peines de prison.

S’est tenu hier au tribunal de Sidi M’Hamed, dans la capitale Alger, le procès de l’ancienne ministre de l’Industrie, Djamila Tamazirt. Le procureur de la république a requis contre l’ex-responsable une peine de 10 ans de prion assortie d’une amende de trois millions de dinars.

Un procès familial ?

Avant qu’elle ne devienne ministre, Djamila Tamazirt était, entre 2009 et 2015, directrice du complexe agroalimentaire de Corso relevant du groupe Eriad. C’est lors de cette période qu’elle est accusée de dilapidation de deniers publics, abus de fonction pour obtention d’indus privilèges et octroi d’indus avantages.

L’ex-ministre doit également répondre d’accusations concernant une fausse déclaration de patrimoine. Tamazirt a déclaré qu’elle possédait 5 comptes bancaires, peu de temps après, l’enquête a révélé qu’elle en avait 12. Dans sa chute, Tamazirt entraine plusieurs autres mis en cause, notamment son époux et son beau-frère.

En effet, le procureur de la république a requis contre Belmakki Nacer, le beau-frère de la mise en cause principale, une peine de 5 ans de prison avec émission d’un mandat d’arret interbational contre sa personne. Concernant l’époux de Djamila Tamazirt, le dénommé Hafidh Akhenach, le procureur a requis contre lui un peine de 5 ans de prison et une amende de 3 millions de dinars.

Le parquet a aussi requis la confiscation de tous les avoirs mobiles et de tous les fonds des comptes bancaires saisis sur ordre du juge d’instruction. Le reste des mis en cause, accusés de mauvaise gestion, risquent des peines allant jusqu’à 4 ans de prison.