Corruption : Khalida Toumi confrontée à onze expertises judiciaires

Corruption : Khalida Toumi confrontée à onze expertises judiciaires

L’ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi, en détention provisoire depuis 17 mois, se retrouve face à 11 expertises judiciaires en lien avec différentes affaires de corruptions dont elle est poursuivie.

Alors que la demande de libération provisoire introduite par sa défense vient d’être à nouveau rejetée par le juge instructeur de la cinquième chambre du pôle financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed, l’ancienne ministre de la Culture se retrouve face à 11 expertises judiciaires en lien avec différentes affaires, selon ce qu’a rapporté ce lundi le quotidien Echorouk.

Ceci dit, Khalida Toumi n’est informée que d’une seule de ces onze expertises et qui concerne l’affaire de l’évènement « l’Algérie capitale de la culture arabe 2017 ». Elle est poursuivie pour « abus de fonction, dilapidation de deniers publics et octroi d’indus avantages ».

Parmi les affaires pour lesquelles Khalida Toumi est poursuivie et contenue dans les 10 expertises effectuées dernièrement, l’on trouve « le festival culturel islamique » et « Constantine, capitale de la culture islamique ».

Pour ce qui est de l’expertise concernant l’affaire de la festivité « Algérie, capitale de la Culture arabe », la défense de l’ancienne ministre a noté que sa cliente « n’est concernée d’autant qu’elle n’est pas responsable de la gestion des finances ».

La défense de Toumi dénonce sa « détention arbitraire depuis 17 mois »

Selon la défense, la responsabilité de Toumi s’est limitée à l’encadrement de l’évènement aux côtés d’autre département ministériel membres dans la commission nationale d’encadrement de ce même évènement.

Dans une déclaration rapportée par le même journal, l’avocat de l’ancienne ministre Me Boudjemaâ Ghechir a indiqué que sa cliente se trouve en « détention préventive depuis novembre 2019, soit 17 mois ». À ce propos, il avance qu’elle est désormais « entrée en période d’une détention arbitraire d’autant que la loi en vigueur et dans son cas stipule que la détention préventive ne doit pas dépasser les huit mois ».

L’avocat précise, en outre, que la chambre d’accusation près la Cour d’Alger justifie cette détention par l’existence d’une expertise judiciaire supplémentaire ce qui fait que le juge instructeur ouvre le droit au prolongement de la détention pour quatre fois.